L'entrée au secondaire ; vous rappelez-vous la vôtre? Pour ma part, elle a été marquante! Le secondaire est si impressionnant pour un jeune élève de première secondaire, mais c'est surtout effrayant! On se sent si seul et laissé à nous-même... le Séminaire de Sherbrooke a décidé de rendre cette marche un peu moins difficile à franchir avec son programme de mentorat.
Pour commencer, qu'est-ce que le programme de mentorat? Il s'agit d'élèves de cinquième secondaire se portant volontaires pour venir en aide à des élèves du premier et deuxième cycle qui ont quelques difficultés, soit académiquement, soit socialement. Mais les mentors ne sont pas seulement là dans les moments plus difficiles du secondaire. Ils sont aussi présents pour faire des activités avec les plus jeunes afin de rendre leurs journées plus stimulantes.
Pourquoi avoir mis en place ce programme? À la suite de plusieurs rencontres entre les trois accompagnatrices de niveaux et les deux directions adjointes, le Séminaire a constaté un besoin pour l'aide aux devoirs provenant des élèves de première secondaire, puisque ce qui était offert jusqu'à présent n'était pas très stimulant pour certains jeunes.
Ils se sont alors inspiré du lien qu'ont les élèves dans leurs activités parascolaires ; des plus grands qui prennent soins et qui guident les plus jeunes. Ils ont donc commencé à plus petite échelle ; trois élèves de cinquième secondaire jumelés à trois élèves de première secondaire. Le résultat étant très positif, ils ont décidé de lancer une offre, durant l'été, à tous les futurs finissants. Depuis, des dizaines de futurs adultes aident les plus jeunes.
Pourquoi devenir mentor?
Moi, la question que je me suis posée est : pourquoi pas? Ce programme nous permet de tisser des liens avec des personnes plus jeunes et le fait de les aider est très gratifiant! Chaque fois que je termine une session de mentorat avec mes jeunes, je me sens bien car je sens que j'ai accompli quelque chose. Le regard qu'ils me lancent lorsqu'ils comprennent ce que je leur explique et leurs petits mercis à la fin de nos rencontres valent plus que tout l'or du monde.
En effet, nous, les mentors, souhaitons seulement rendre le quotidien des plus petits un peu plus facile. Nous sommes des modèles pour eux et ce rôle nous tient vraiment à cœur. Je termine en vous rappelant que, non, ce n'est pas vrai que nous sommes tous égoïstes et que pour nous, les jeunes, le plus important est notre nombril. Nous aimons nous rendre utiles pour la génération à venir, pour qu'ils suivent nos traces et qu'ils ressentent eux aussi ce sentiment de vouloir aider les autres. On souhaite qu'ils changent le monde, eux aussi.
Daphné Huppé