Le Regroupement de citoyens pour la préservation de la qualité de vie du milieu a déposé son mémoire à la Municipalité régionale de comté (MRC) du Val St-François le 23 mai dernier. D'entrée de jeu, le Regroupement fait valoir son respect pour les femmes et les hommes qui pratiquent l'agriculture et l'importance de celle-ci pour la population du Québec.
Le Regroupement dénonce cependant l'agriculture industrielle qui ne tient pas compte de la capacité du milieu à supporter cette agriculture à grande échelle et à forte densité comme l'industrie porcine qui produit 170 % des besoins de consommation du Québec et qui sous-estime grandement les impacts environnementaux.
Le mémoire demande des mesures atténuantes bien précises concernant les odeurs reliées à l'industrie porcine, en général, l'utilisation rationnelle de l'eau potable, les contrôles réguliers et indépendants de l'eau rejetée par le système de traitement de lisier encore au stade expérimental, les distances séparatrices encore plus grandes et les mesures de contingentement des élevages porcins.
Le Comité de citoyens appelle la MRC et les élus de la municipalité de St-François à faire preuve de prudence dans la remise du permis de construction aux promoteurs sans avoir vérifié sérieusement la fiabilité du système Ureco, la viabilité et la continuité de cette entreprise qui n'est plus joignable. Le principe de précaution est de rigueur également quant à la façon de déterminer l'orientation des vents dominants et conséquemment les distances entre les résidences voisines et la future porcherie.
Une pétition de 315 noms qui contestent l'implantation de cette porcherie de 2 340 truies accompagnait la remise du mémoire.
Parallèlement, une pétition circule à l'Assemblée nationale jusqu'au 10 juin pour demander au gouvernement des Audiences publiques qui permettraient de faire entre autres une évaluation environnementale des ressources hydriques qui sont à ce jour totalement inconnues en terme de qualité et de quantité et qui serait obligatoire pour une porcherie de 2 400 truies, soit seulement 60 de plus que le projet soumis.
Source : Donald Ferland