Au terme de sa première année d'activité, le P'tit Bonheur de Saint-Camille est enthousiaste face aux résultats obtenus jusqu'à maintenant par le laboratoire Une communauté apprenante, innovante et solidaire : un modèle porteur de développement rural se déroulant à Saint-Camille, un projet totalisant 210 000 $ sur trois ans.
Rappelons d'abord que ce laboratoire, financé par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, vise à modéliser « l'expérience Saint-Camille », puis à diffuser ce modèle auprès d'autres communautés rurales du Québec et de les accompagner dans l'implantation de ce dernier. «En bref, nous essayons de trouver les ingrédients de la recette de Saint-Camille et de valider si la recette peut être cuisinée par une autre communauté. Et pour partir la recette, nous supposons que les organismes qui poursuivent une démarche de formation continue contribuent à l'innovation dans leur communauté, tout en développant de nouveaux réseaux de solidarité nécessaires à la mise en place de nouvelles façons de faire», a expliqué M. Benoit Bourassa, maire de Saint-Camille et coordonnateur de la Corporation de développement socio-économique de Saint-Camille.
C'est ainsi qu'au cours des douze derniers mois, plusieurs outils ont été développés afin de faciliter le travail et la mise en commun des expertises des quatre partenaires (P'tit Bonheur, Clé des champs, Corporation de développement socio-économique, école Christ-Roi), dont un journal de bord qui permet de collecter des données et d'effectuer les suivis, un extranet qui favorise les échanges et le partage d'informations par organisme et avec les partenaires. «Et au-delà de tous ces outils, le laboratoire permet un réseautage qui nous amène tous à aller plus loin dans nos réflexions», a ajouté Sylvain Laroche, représentant du P'tit Bonheur, rappelant que c'est la première fois que ces quatre organismes travaillent ensemble dans la même vision du développement de leur communauté.
Du côté de l'école Christ Roi, le laboratoire a d'abord permis de créer une nouvelle façon de tenir les rencontres du conseil d'établissement. « Je suis directeur de trois écoles, situées à Saint-Camille, à Saint-Adrien et à Wotton. L'an passé, nous avons acheté les équipements nécessaires et nous avons pu tenir les rencontres de conseil en simultané de façon virtuelle. C'est une première au Québec. Le laboratoire nous a permis de créer des vidéos qui présente cette expérience, mais également l'utilisation d'un tableau blanc interactif (TBI) dans une classe», a mentionné M. Richard Desjardins, directeur de l'école.
Pour la coopérative de solidarité La Clé des champs, la première année a permis aux administrateurs à réfléchir sur leurs compétences, de même qu'à une vision de développement pour l'organisme. Quant à la Corporation de développement, elle a pu poser des gestes concrets pour se définir comme organisme de développement économique et non seulement comme organisme de développement social. Ainsi, elle va de l'avant avec son projet de création d'emplois sur le territoire de Saint-Camille, notamment pour les travailleurs autonomes, le télétravail et la microentreprise. « Maintenant que nous connaissons les différences entre ces trois types d'emploi, nous allons, au cours de la prochaine année, tenter de quantifier le nombre d'emplois que nous pourrons créer dans chacune des catégories», a indiqué M. Bourassa.
Finalement, si cette première session de transfert a permis de tracer un bilan positif de cette expérience, elle a également permis aux municipalités de Saint-Adrien, de Saint-Joseph-de-Ham-Sud, de Lawrenceville et de Val d'Espoir (Gaspésie), de joindre le laboratoire de Saint-Camille. Au cours des prochains mois, ces nouveaux partenaires tenteront de répondre à une de leur problématique en testant les ingrédients développés au cours de la dernière année et en y incorporant leurs propres ingrédients.
Source : Benoit Bourassa, maire de Saint-Camille