L'Association
coopérative d'économie familiale de l'Estrie (ACEF Estrie) a
été informée qu'un commerçant temporaire, récemment installé
à Sherbrooke, procède à une sollicitation téléphonique très
insistante pour attirer des clients en leur promettant des cadeaux.
L'organisme invite la population à faire preuve de prudence
lorsqu'ils décident de se rendre sur place pour récupérer ces
cadeaux, afin d'éviter des achats impulsifs coûteux qu'ils
pourraient regretter par la suite.
« On
nous a rapporté qu'ils se montrent vraiment insistants,
multipliant les appels, parfois de manière quotidienne, même après
que les gens aient demandé de ne plus être contactés. C'est à
la limite du harcèlement », explique Sylvie Bonin, coordonnatrice
de l'ACEF Estrie.
Selon
les témoignages reçus, certaines personnes ayant visité le
commerce ont effectivement obtenu des cadeaux, notamment un collier,
un masseur ou un ensemble pour ouvrir les bouteilles de vin. « Je
ne sais pas si c'est une coïncidence, mais les témoignages
mentionnent que ce sont surtout des personnes âgées qui ont répondu
aux appels et se sont rendues sur place. Ces personnes hésitent
parfois à refuser catégoriquement les propositions des vendeurs.
Pourtant, les meubles proposés sont très coûteux, ce qui est
préoccupant », souligne madame Bonin.
L'ACEF
recommande de ne jamais signer de contrat le jour même pour éviter
les achats impulsifs. « Aller chercher un cadeau et se retrouver
avec un contrat d'achat de 10 000 $ pour des meubles que l'on
n'avait pas l'intention d'acheter peut poser un sérieux
problème, surtout si l'achat est effectué à crédit. En prenant
du recul, on peut se demander si l'achat est réellement nécessaire
et s'il est financièrement viable. Cela permet également de
comparer les prix avant de prendre une décision. Il est toujours
plus simple de revenir acheter plus tard que d'annuler un contrat
déjà signé », rappelle Sylvie Bonin.
Elle
ajoute : « Le cadeau est un appât destiné à attirer des
clients. Si vous décidez d'aller chercher le cadeau, prenez la
ferme résolution de ne rien acheter sur place. Au besoin,
faites-vous accompagner par quelqu'un qui pourra vous soutenir dans
cette démarche. C'est ce qu'a fait une dame qui nous a contactés
après avoir accompagné ses parents pour les aider à résister à
la pression des vendeurs. »
Si
vous avez signé un contrat et que vous le regrettez, il est
essentiel de contacter rapidement l'ACEF pour vérifier si le
contrat peut être annulé. Par exemple, certains contrats de crédit
peuvent être annulés dans un délai de deux jours. Si le commerce
est considéré comme un vendeur itinérant (parce que son local est
temporaire), un délai d'annulation de 10 jours pourrait
s'appliquer. Chaque situation doit être analysée au cas par cas.
Source
: Sylvie Bonin, coordonnatrice de l'ACEF