Pour
briser la routine quotidienne et renouer avec nos proches, une sortie au
restaurant s'impose. Il est si agréable de prendre un bon repas à l'extérieur,
où les expériences sont fort variées : dîner d'affaires, rencontre de
famille ou entre amis, une première rencontre... On peut créer de nouveaux
souvenirs autour d'un repas typiquement québécois, mais aussi partir à la
découverte de délicieuses saveurs offertes par une diversité de cultures
gastronomiques.
Après une semaine chargée, on ne peut qu'être reconnaissant de pouvoir s'offrir
une petite pause au lieu de s'affairer dans la cuisine. Il y a heureusement des
établissements pour tous les goûts et tous les budgets.
On
développe souvent un fort sentiment d'appartenance envers notre restaurant
préféré, et surtout envers les gens qui l'animent. On est donc parfois bien
triste lorsque certains doivent fermer leurs portes. D'autres traversent mieux
le temps. Voici quelques photos de restaurants qui vous rappelleront sans doute
de beaux souvenirs.
De
plus, nous sollicitons votre aide pour compléter nos informations. Si vous
reconnaissez un restaurant qui n'est pas identifié sur les photos, veuillez
nous écrire à : archives.sherbrooke@banq.qc.ca.
Les restaurants Louis
Louis Mobile Luncheonette, [avant 1957].
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Studio
Boudrias (P21, S1, D2, P1). Photo : Studio Boudrias.
Les restaurants Louis, réels fleurons sherbrookois,
existent depuis les années 1940 et continuent à ce jour de nous remplir la
panse. À ses débuts, Louis Balawyder, venu de la Saskatchewan, conduit une
simple roulotte tirée par des chevaux. Quelques années plus tard, il modernise ses
installations en utilisant une cantine motorisée pour vendre frites,
hot-dogs, maïs soufflé et liqueurs douces. À cette époque, il offre ses produits populaires au
coin des rues King et Grandes-Fourches, au grand plaisir des employés des commerces et des usines du
centre-ville. En 1949, Balawyder établit le Louis Luncheonette
de manière permanente près du pont Aylmer.
En 1970, le commerce est repris par Yvon Ellyson. Puis,
son fils, Pierre Ellyson, ouvre successivement les Louis de l'Est, Louis de
l'Ouest et, à la suite de la fermeture de la cantine du pont Aylmer, Louis
Centre-ville.
En 2021, les frères Matthew et Peter Cassar font l'acquisition
des restaurants Louis afin de permettre à la population de Sherbrooke de continuer
de profiter d'une cuisine de style casse-croûte dont tout le monde raffole.
Le Café Mee-Ho
Façade du Café Mee-Ho, 6 novembre 1961.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Studio
Boudrias (P21, S2, D1603, P2). Photo : Studio Boudrias.
Salle à manger du Café Mee-Ho, 6
novembre 1961. Archives nationales à
Sherbrooke, fonds Studio Boudrias (P21, S2, D1603, P4). Photo : Studio
Boudrias.
Situé
au 113, rue Wellington Sud à Sherbrooke, le Café Mee-Ho est fondé en
février 1956 par deux hommes d'origine chinoise, Wayne J. Hong et Johnny Tim. On
y sert des mets chinois, polynésiens et canadiens. Les boissons polynésiennes,
servies dans des verres tous plus exotiques les uns des autres, agrémentent l'expérience
des clients.
À
l'été 1967, l'endroit est si populaire que les propriétaires doublent la
superficie de la salle à manger pour pouvoir accueillir jusqu'à 170 personnes.
Ils en profitent pour revoir la décoration, mais également le menu qui offre un
choix plus varié et est désormais traduit en français et en anglais. Selon M.
Hong, son restaurant est l'endroit idéal pour les fins gourmets et les gens
d'affaires. Après plus de 40 ans de service envers sa fidèle clientèle, le
restaurant ferme ses portes à la fin des années 1990.
Le Yildiz
Façade du restaurant Yildiz, 1961.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Studio
Boudrias (P21, S2, D1602, P1). Photo : Studio Boudrias.
Salle à manger du restaurant Yildiz, 1961.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Studio
Boudrias (P21, S2, D1602, P2). Photo : Studio Boudrias.
Le
17 novembre 1960, le Centre d'achats Sherbrooke (actuellement Les Promenades
King) ouvre officiellement ses portes au coin des rues King Ouest et Lomas.
L'endroit accueille pas moins de 25 commerces, dont le restaurant Yildiz, nommé
d'après le palais d'Istanbul. C'est l'endroit par excellence pour se reposer
après une journée de magasinage et déguster la cuisine de son choix.
Les
propriétaires de descendance syrienne, Michel et Robert Komery, offrent une
cuisine de mets d'origines mixtes, dont canadiens, américains et chinois. Ils
participent à la mode culinaire des années 1980 et 1990, qui mélange
délibérément plusieurs cultures dans une même assiette. Ce type de gastronomie
permet d'adapter les saveurs de partout dans le monde aux goûts locaux. Par
exemple, la « cuisine chinoise » que l'on connaît à cette époque est plutôt composée
d'inventions canadiennes qui s'inspirent des saveurs traditionnellement
chinoises. C'est plutôt une cuisine « sino-canadienne ».
Après
35 ans de service et un changement de propriétaire en 1995, le Yildiz ferme
définitivement en janvier 1997.
Restaurant Rex
Restaurant Rex, [mai 1979]. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche
(P5, S2, SS2 D813, P27). Photo : Jacques Darche.
La
rue Wellington a accueilli plusieurs restaurants au fil du temps. Parmi eux, le
restaurant Rex, situé dans l'édifice Souaid, au 144, rue Wellington Sud à
Sherbrooke. Il sert ses premières assiettes à l'été 1956. Dans une publicité du
journal La Tribune, le gérant Fred Anto et son équipe invitent la
population à déguster un délicieux spaghetti italien ainsi que des viandes sur barbecue.
Restaurant Bellevue
Restaurant Bellevue et Aiguisage
Sherbrooke Sharpening, 1967. Archives
nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5, S2, SS2, D674). Photo : Jacques
Darche.
De nombreux restaurants ont une riche
histoire bien documentée ou encore fort présente dans nos mémoires. D'autres
sont malheureusement moins connus. Nous espérons que ce lieu au concept original
fait partie des souvenirs de certains d'entre vous afin de nous permettre de
reconnaître son apport dans la région. Vous souvenez-vous d'avoir cassé la
croûte ou siroté une boisson gazeuse le temps de faire aiguiser vos outils ou
vos patins? Si oui, nous aimerions vous entendre!
Restaurant-épicerie M. Richer
Restaurant-épicerie M. Richer, août 1967.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques
Darche (P5, S2, SS2, D805, P6). Photo : Jacques Darche.
Les annuaires des années 1960 et 1970 de
la ville de Sherbrooke listent plusieurs restaurants-épiceries de quartier tels
que le commerce de M. Richer. On pourrait croire que ce concept est disparu
avec l'arrivée des supermarchés. Toutefois, nos épiceries ont souvent des
comptoirs de prêt-à-manger, et certaines ont même de petits espaces aménagés
afin de manger sur place. Le concept n'est donc pas tout à fait révolu. Nous
sollicitons une fois de plus votre aide pour identifier ce lieu qui nous est inconnu.
Nous
espérons que ces quelques photographies vous ont ouvert l'appétit. Bien que
certains des restaurants mentionnés ne soient plus dans le paysage, d'autres
les ont remplacés et n'attendent que de vous servir. Laissez-vous tenter par de
nouvelles saveurs ou revisitez vos restos préférés. Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui?
Sources :
Les restaurants
Louis, « Notre
histoire », https://restaurantlouis.com/historique/
(consulté le 21 janvier 2022).
« Ouverture officielle de la nouvelle
SALLE À DÎNER DU CAFÉ MEE-HO », La Tribune, Sherbrooke, vendredi 21
juillet 1967, p. 16.
« Ouverture du restaurant YILDIZ au
centre d'achats », La Tribune,
Sherbrooke, mercredi 16
novembre 1960, p. 44.
« Venez déguster... », La Tribune,
Sherbrooke, samedi 4
août 1956, p. 13.
Ces archives
vous intéressent? Prenez rendez-vous avec nous :
Archives
nationales à Sherbrooke
225, rue Frontenac,
bureau 401
819 820-3010,
poste 6330
archives.sherbrooke@banq.qc.ca