Un groupe de personnes, conscientes du potentiel artistique, culturel et environnemental de la municipalité de Chartierville, ont décidé de créer de toute pièce l'évènement Musique aux sommets. Il s'agira d'une série de trois concerts de musique tirée du répertoire québécois adaptés pour orchestre symphonique. Les spectacles auront lieu les 19, 20 et 21 août prochains.
Depuis plus d'un an, cette idée mijotait dans la tête des organisateurs. Les responsables avaient invité la population pour leur transmettre les grandes lignes d'un projet de concerts de musique qui rendrait hommage aux compositeurs et interprètes québécois. Adaptées, elles seront jouées par l'Orchestre du Septième Art (OSA) de Sherbrooke. Trois chanteurs de renom les accompagneront. Quelqu'un d'entre eux parrainera le spectacle. Son nom sera dévoilé lors d'une conférence de presse à la fin mai.
Une cinquantaine de citoyens ont répondu à l'appel. Impressionnés par un vidéo de présentation percutant et rythmé, un avant-goût de ce que peut offrir l'orchestre, ils ont pour la plupart trouvé excellente l'idée. « C'est officiel qu'on va le faire ! Depuis un an, on travaille dans le but de relancer l'économie de Chartierville », affirme Denis Dion, maire de la municipalité. « On veut intéresser les gens à connaître nos ressources ; on n'a pas d'usine, mais c'est beau chez nous. Il faut les attirer par un festival qui se démarque », se justifiait-il.
Lucie Bellehumeur, une des organisatrices de Musique aux sommets, expliquait que le nom référait à la fois à la promotion de la musique qu'ont créée des Québécois tant anglophones que francophones. L'allusion aux sommets porte quant à elle sur le relief de la région, mais, tout aussi important, sur l'ascendance de l'art pour propulser l'esprit dans d'autres sphères, pour l'élever.
Lise Bellehumeur, directrice de l'OSA, a invité ses musiciens à jouer des œuvres de chansonniers, compositeurs et interprètes de grand renom. Entre autres, les spectateurs entendront des mélodies de Cœur de pirate, Marie Carmen, Vigneault, Desjardins, Lapointe, etc.
Les organisateurs prévoient d'engager un budget de quelque 78 000 $ financés en partie par les revenus estimés à 40 000 $ et une participation du conseil qui pourrait aller jusqu'à 38 000 $.
Lors des trois jours d'activité, les visiteurs auront accès à des sentiers de randonnées. Le vélo, la marche ou la chevauchée permettront de découvrir différentes facettes de la municipalité. Pour l'occasion, l'interprétation de l'or et du magnétisme de la côte trouveront refuge au village. On bâtira un «village» allemand composé d'une dizaine de kiosques où des artisans offriront leur production. Dans l'église, André Philibert, peintre, et Claude Sévigny, sculpteur, présenteront une partie de leurs œuvres. À la Côte magnétique, les conducteurs de boîtes à savon relèveront le défi de la monter sans propulsion aucune, aidés de la seule force d'attraction.
Dans la municipalité, les visiteurs pourront suivre le «Filon des pépites d'or». Il donnera accès aux artisans locaux qui présenteront des travaux d'aiguille, de la pâtisserie. On pourra même s'arrêter à une observation solaire. Les passants auront le plaisir, en se déplaçant, de découvrir plusieurs facettes du village.
Lors de la conférence de presse de la fin mai, le public connaîtra la personne qui parrainera l'évènement. On la dit très populaire. Les organisateurs dévoileront le nom des artistes qui accompagneront l'OSA et la programmation du festival. Dès à présent, tous sont en mode «recherche de bénévoles». Il en faudra des dizaines pour s'assurer du bon fonctionnement de l'activité.