Une subvention gouvernementale de 596 050 $ est octroyée au Canton de Saint-Camille pour la transformation de son église en un centre multifonctionnel, un projet devenu essentiel pour la région.
La population de Saint-Camille a connu une augmentation de 17 % ces dernières années. Pour le coordonnateur de la Corporation de développement de Saint-Camille, Olivier Brière, le centre multifonctionnel pourra rencontrer les besoins de plusieurs générations.
« L'église retrouvera sa fonction originale, c'est-à-dire être un lieu de rencontre et d'échange. Comme la démographie de la région a connu une hausse importante, il devenait impératif de pouvoir répondre aux besoins en activités autant des jeunes familles que des personnes âgées. Le centre multifonctionnel permettra entre autres d'organiser plusieurs activités de loisirs et des fêtes familiales, par exemple », souligne M. Brière.
La municipalité pourra utiliser cette somme pour réaliser les travaux de rénovation et de réaménagement intérieur et extérieur de l'église, dont la charpenterie, la maçonnerie, le revêtement de plancher, la peinture, la ventilation, la plomberie et finalement, l'électricité.
Un premier pas vers un développement soutenu
Le projet de centre multifonctionnel servira également de pierre d'accise dans le développement futur de la communauté de Saint-Camille.
« À la suite de la transformation, on pourra s'appuyer sur le projet pour accueillir des événements de petite et moyenne envergure. En combinant le P'tit bonheur de Saint-Camille en plus du centre communautaire, la municipalité pourra compter sur des pavillons qui pourront accueillir ces événements, explique M. Brière. Il y a beaucoup d'expertise dans le village notamment chez les services de traiteurs, l'animation et les spécialistes en webdiffusion. »
La toute première édition des Grands Prix de la ruralité avaient eu lieu à Saint-Camille en 2008. Depuis, la municipalité a accueilli plusieurs autres événements, dont l'Université rurale québécoise en 2013, qui avait attiré plus de 300 personnes, et une session de formation du réseau de l'École en réseau (ÉER), qui avait regroupé plus de 200 enseignants.
En 2015, la course du Relais de la tribu avait amené 500 coureurs à parcourir les 250 kilomètres qui séparent Montréal et de Saint-Camille. En 2016, la course à relais reviendra, mais de Québec, assure Olivier Brière.
« Beaucoup de formations se donner aussi à Saint-Camille parce qu'on croit que pour innover, on doit avoir accès aux informations les plus à jour dans nos domaines, souligne le coordonnateur. Le 3 février prochain, nos agriculteurs pourront suivre une formation sur la culture de l'asclépiade. L'automne dernier, nous leur avons offert une webdiffusion du Symposium des bovins laitiers de Drummondville pour accommoder nos agriculteurs qui parfois, ne peuvent pas se permettre de s'éloigner trop de leurs installations. »
Selon Olivier Brière, si la transformation de l'Église de Saint-Camille est une première phase de développement, d'autres suivront pour que la communauté devienne apprenante, innovante et solidaire autant en agriculture qu'en culture et qu'en éducation.
« Chaque fois qu'on amène un événement à Saint-Camille, on attire des conférenciers de renom et l'événement a un impact important pour la municipalité. Avec le développement du parc régional du Mont-Ham, plusieurs autres projets sont aussi sur la table à dessin. Et si le privé n'est pas intéressé à les développer, nous on va s'en occuper! ».