Il y a des milliers d'années, le mariage se résumait à l'union d'une femme et d'un homme dans le but unique de procréer. Mais heureusement les temps ont changé. Maintenant, le mariage ne se résume plus qu'à l'action de vendre une femme pour qu'elle ponde une descendance mais bien à l'union de deux personnes, de n'importe quel sexe, qui s'aiment et souhaitent s'aimer éternellement.
Malheureusement, certaines personnes se marient trop jeunes (le cortex préfrontal sous-développé, vous connaissez?) et certains couples se tannent tout simplement l'un de l'autre. Ne vous en faites pas, c'est tout à fait normal! Mon point est qu'avec le mariage et la promesse de l'amour éternel vient aussi une chance d'échec et de déception. C'est dans ces cas jadis rares mais de plus en plus fréquents que la seule solution semble être le divorce, la rupture de la promesse.
Évidemment, cet acte éprouvant est généralement très difficile pour l'adulte confronté à ses propres erreurs et à ce qui est probablement la plus grosse défaite de sa vie. Mais comment nous, jeunes novices, abordons l'épreuve?
Pour commencer, je ne vous cache rien, votre chérubin sera triste, car il devra endeuiller sa routine et abandonner le train-train normal de la vie, la vie qu'il a toujours menée et qu'il n'avait jamais envisagé de quitter. Mais ça l'amène aussi à se poser des questions, pour le moins déconcertantes, sur son avenir.
Qui sera présent à sa graduation? Qui assistera à son mariage? Qui le verra grandir et devenir l'adulte accompli qu'il était destiné à être? Peut-être que ce sont des questions qu'un jeune adulte se pose sans avoir besoin qu'un évènement marquant tel qu'un divorce parental enclenche le processus pour lui, mais pour un enfant ou un adolescent en développement et, par conséquent, influençable, c'est une tout autre affaire.
Loin de moi l'idée de me prendre pour une psychologue mais, ayant déjà vécu l'expérience, je peux vous affirmer que l'avènement de ses questions, déjà si redoutées durant l'adolescence, aura un énorme impact sur la façon dont vos enfants percevront certaines situations, certaines personnes ou même la vie, tout simplement.
Finalement, on parle souvent de la souffrance, l'hideuse souffrance, que le divorce apporte à une famille, mais on a tendance à oublier que cette séparation n'apporte pas que du malheur puisqu'à la base, le binôme en question voulait se sortir d'une situation dans laquelle il était malheureux. En plus de la libération des membres du ménage déchu, les enfants en tirent, malgré eux, des bénéfices.
Eh oui, la maturité, le sens des responsabilités ainsi que de la force supplémentaire résultent de cet épisode douloureux de la vie et, même si on préférerait souvent resté dans le sanctuaire enchanteur et lénifiant qu'est l'innocence, il faut se rappeler de cette lexie si québécoise : « Ça aurait pu être pire! »