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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Actualité

Manifestation des agriculteurs à Stanstead

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 18 novembre 2015

Une cinquantaine de producteurs laitiers du Québec se sont rendus aux frontières canado-américaines de Stanstead et autant à Lacolle pour manifester contre l'importation de protéines laitières en dehors du système de gestion de l'offre. Ils entendaient informer le nouveau premier ministre Justin Trudeau et Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international et de la Francophonie et députée de Compton-Stanstead, de l'urgence de revoir certaines clauses des ententes de libre-échange entre les deux pays.

Marcel Blais, vice-président du Syndicat des producteurs de lait de l'Estrie, énonce d'entrée de jeu la complexité de la problématique. Dans un premier temps, il explique qu'en fonction des quotas qui régularisent la gestion de l'offre, les agriculteurs « doivent fournir la marchandise et ils sont responsables des surplus. » Il ajoute qu'en aucune façon, ils ne veulent accepter la responsabilité des surplus causés par l'importation des protéines laitières.

Les ententes commerciales signées entre les deux pays ont laissé une zone floue dans la description de cette substance. « Elle n'est pas listée », dit-il. « Les douaniers ne sont pas responsables de cette situation », tenait-il à souligner. Ils sont pris avec un produit qui n'est ni un concentré ni du lait. « Si c'était une base solide, c'est-à-dire sans eau, il n'y aurait pas de douane à payer, ça pourrait passer en fonction de l'entente de la gestion de l'offre. Mais ça change de nomenclature quand c'est employé pour fabriquer du yogourt ou du fromage, selon ce qu'en dit l'Agence d'inspection alimentaire », ajoute-t-il. L'importation de ces protéines déséquilibre le ratio gras/protéine sur le marché et les revenus en sont sérieusement affectés, tout en rendant les cultivateurs responsables des surplus que cela suppose. Les prix sont passés de plus de 5 500 $/t, à quelque 1 900 $ causant un sérieux manque à gagner, selon M. Blais.

Les agriculteurs exigent du Parti libéral qu'il mette fin aux contournements des tarifs et qu'il corrige les mauvais classements tarifaires qui, pour le moment, autorisent cet apport important et libre de taxe de produits qui sont, ici, sous gestion de l'offre. Le flou juridique dans la réglementation a permis en 2014 l'importation de 45 000 tonnes d'équivalents en poudre de lait écrémé, de concentrés protéiques en poudre et en lait diafiltré. La progression est rapide puisqu'en 2009, elle était évaluée à 25 000 tonnes. « Chaque tonne de ce produit cause un surplus de 1,56 t de poudre de lait écrémé en remplaçant la protéine canadienne », indique la Coalition pour un modèle agricole équitable.

Ces protéines échappent ainsi au système de gestion de la production laitière québécoise qui est régie par des quotas. On vise, de cette façon, à maintenir un équilibre de l'offre et la demande. Cette organisation assure aux agriculteurs des revenus constants. L'importation leur fait perdre énormément d'argent sur les marchés internationaux. De plus, il semble qu'il soit impossible de prévoir précisément le volume requis pour satisfaire les besoins du Canada en lait et en d'autres sous-dérivés.

« Le lait d'ici, ajoute le document, est de plus en plus remplacé dans la fabrication de produits laitiers canadiens par des concentrés de protéines laitières et autres ingrédients laitiers importés », qui proviennent surtout de nos voisins du Sud. Les États-Unis, poursuit le document, subventionnent leurs producteurs et leurs exportations. Ce qu'ils produisent entre sans limite ni contrainte tarifaire en raison d'un mauvais classement.

Et comme il nous manque un nombre important d'inspecteurs canadiens qui travaillent pour assurer la salubrité des produits alimentaires, il faut s'interroger sur leur qualité, vu les hormones, comme la somatropine, utilisée chez nos voisins du Sud et qui est bannie au Québec.

Même si les transformateurs canadiens profitent de grands rabais « qu'ils obtiennent à prix de dumping, ces plus faibles prix ne se transfèrent généralement pas aux consommateurs », est-il mentionné.


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