Au printemps 2015, les clients ont pris possession de leur maison. Durant l'été, les clients apprécient la qualité de leur maison et tout va bien dans le meilleur des mondes. En novembre 2015, une coquille apparaît! En voulant retirer la moustiquaire de la fenêtre de la chambre située au deuxième étage avant droit, la cliente s'aperçoit que la traverse supérieure est déformée.
Dès la découverte du problème et craignant une problématique structurale, la cliente communique avec son entrepreneur. Dans le but de prendre les devants, l'entrepreneur se rend sur place en compagnie de son fournisseur de fenêtre. Tous deux vérifient l'installation de la fenêtre, dégagement avec la structure, nombre de cale et leurs emplacements, etc., rien n'indique une problématique à cet effet.
De plus, aucun signe de faiblesse structurale tel que fissure, affaissement ou fléchissement au niveau du gypse des murs et plafond n'a été observé. Après mûres réflexions, les parties en viennent à la conclusion que la déformation de la fenêtre est causée par un défaut de fabrication. La solution : le remplacement de la fenêtre au frais de l'entrepreneur et du fournisseur.
En février 2015, même problème, la fenêtre a subit encore la même déformation seulement à l'intérieur, toujours au même endroit malgré la couleur foncée du cadrage extérieur! Ayant déjà fait les vérifications d'usage au niveau de la structure et ayant pris toutes les mesures nécessaires quant à la conformité de l'installation de la nouvelle fenêtre, l'entrepreneur et le fournisseur ne savent qu'en penser.
Lors d'une seconde visite sur place, l'évidence les frappe à l'effet que ni la mise en place, ni la conception de la fenêtre ne peut être en cause. Réflexion faite, une seule cause possible, une déformation par la chaleur. Mais pourquoi seulement cette fenêtre? Alors que la fenêtre de la cuisine du rez-de-chaussée, sans déformation, a la même orientation face au soleil que la fenêtre problématique.
La cause : augmentation majeure de la chaleur du côté intérieur du vitrage causée par la présence d'une toile solaire opaque! La réponse vous semble bizarre? Peut-être, mais réelle!
Dans cette histoire, deux fenêtres orientées plein sud, face au soleil. Celle du bas, une toile laissant passer certains rayons du soleil. Celle du haut, une toile opaque laissant la chambre dans l'obscurité totale malgré une belle journée ensoleillée.
L'explication est qu'en hiver, lorsque le soleil est à son niveau le plus bas, les rayons de soleil pointent directement sur la surface vitrée des fenêtres situées plein sud. Le verre créant l'effet d'une loupe, la chaleur s'accentue du côté intérieur du verre. Lorsqu'il y a présence d'une toile opaque du côté intérieur, fermée par surcroît, la chaleur s'accumule entre cette dernière et le verre jusqu'à atteindre des températures très élevée.
Dans le cas présent, les températures relevées ont atteintes les 60-65o Celsius en ce bel après-midi de février. Or, selon les spécifications du fabricant, le PVC utilisé se déforme à partir d'une température de 68 o Celsius. Étant à la fin février, le soleil a déjà commencé à remonter et par conséquent, nous porte à croire que la température qui aurait été relevée en janvier aurait atteint ou dépassée la température de déformation mentionnée par le fabricant.
Avant d'entreprendre des travaux correctifs d'envergures, prenez le temps d'étudier tous les paramètres. Parfois, l'explication d'une problématique peut se trouver dans la nature et vous donnes des chaleurs!
Daniel Corbeil
Conseiller technique APCHQ