Notre monde est à la croisée des chemins. 2017 pourrait être notée dans les livres d'histoires comme étant l'année du grand basculement. Ces mêmes livres pourraient retenir cette année comme étant la fin de l'hégémonie américaine sur le monde.
Cette hégémonie a marqué le dernier siècle sur tous les aspects que ce soit militaire ou culturel (pensez juste à Coca-Cola). Bref, la superpuissance américaine est morte et son bourreau est le présent locataire de la Maison-Blanche.
Ainsi, son comportement erratique et belliqueux en diplomatie l'a éloigné des alliés traditionnels des Américains (dont le Canada). Mais plus important encore, à la Maison-Blanche, priorisant leur idéologie malsaine sur notre planète, ils se sont retirés de l'accord de Paris. Non seulement ce retrait est absolument mauvais pour la planète, mais les États-Unis se sont fait coiffer le poteau par la Chine, qui s'est emparé du titre de leader mondial dans la lutte contre le changement climatique.
Pour résumer la perte du rôle américain protecteur, je cite les mots justes d'Angela Merkel (chancelière de l'Allemagne) qui dit que «l'Europe doit prendre son destin en main.» Le Canada doit aussi prendre sa destinée en main. Que ce soit le président américain ou son futur successeur, le Canada ne doit plus prendre pour acquis la protection éternelle de son voisin protecteur.
Cependant, nous avons vu cette semaine la ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, dévoiler la politique internationale du Canada, basée sur un rôle plus important sur la scène internationale. Ce qui est une bonne nouvelle en soi, mais est-ce que le gouvernement montrera plus de résistance sur les crises prochaines causées par l'instabilité du locataire de la Maison-Blanche, en particulier sur l'ALENA?
Pendant que Washington nous l'insinue tout bas, les Fleetwood Mac chantaient en 1977 à pleines voix «You can go your own way».