Les ornières engendrent
plusieurs difficultés et beaucoup de
frustration pour les automobilistes. Elles provoquent des bris, des
accidents et un réel inconfort lors de
la conduite.
Causes
de la présence d'ornières sur les routes
L'orniérage est la cause
d'une longue dégradation du revêtement.
Il existe deux types d'ornières.
La formation d'ornières peut être la cause de l'usure du revêtement. La
deuxième cause provient du tassement cumulatif de la chaussée dû aux passages
fréquents des véhicules lourds.
Le phénomène d'orniérage
est relativement complexe, explique Isabelle Dorais, porte-parole pour le
Ministère des Transports et de la Mobilité durable de l'Estrie.
Plusieurs facteurs
peuvent contribuer à ce phénomène. Certains facteurs aggravants tels les redoux
hivernaux et l'usage de pneus à crampons (clous) contribue à accélérer les
mécanismes responsables de la formation et l'évolution des ornières, ajoute
madame Dorais.
«Le
Ministère prend très au sérieux la présence d'ornières sur ses routes
puisqu'elles peuvent engendrer un inconfort de roulement et un risque
d'accident causé par l'accumulation d'eau (aquaplanage) ou de glace qui se
forme dans les ornières.» - Isabelle Dorais
L'orniérage représente
donc un enjeu de sécurité, le MTMD en est conscient. C'est la raison pour
laquelle des interventions de planage sont réalisées, mentionne Isabelle
Dorais.
L'A-10,
en direction ouest (vers Montréal), entre le chemin Saint-Roch Nord et la R-112
Les ornières sont très
présentes dans ce secteur. Sur cette portion de
l'autoroute 10, le débit journalier moyen est de 36 000 véhicules par
jour, dont 10 % de camions.
Le planage sur cette
portion de l'autoroute est à la programmation des investissements pour l'année
en cours. L'intervention
prévoit un planage de 7,5 centimètres et l'ajout de deux couches d'enrobés
(asphalte).
L'appel d'offres devrait
être publié au printemps.
L'A-610,
en direction ouest
Dans ce secteur, il y a 32 000
véhicules par jour qui circulent, dont 9 % de camions.
À l'automne dernier, du
planage fin a été réalisé à cet endroit afin d'atténuer de façon significative
l'orniérage et ainsi favoriser le confort de roulement.
Avec le passage des
véhicules, dont ceux de déneigement, la surface de roulement viendra à être
plus lisse, plus uniforme, souligne madame Dorais.
Le
planage comme solution
Le planage fin est
utilisé comme technique économique de correction des revêtements bitumineux
depuis 2008. En
améliorant les caractéristiques de surface, la technique de planage fin permet
de retarder jusqu'à 5 ans, en moyenne, une intervention corrective plus
importante.
Le Ministère effectue
des mesures précises de l'orniérage sur une base annuelle ou biannuelle.
«En Estrie, le Ministère choisit les sites en fonction de la
concentration d'ornières sur un même tronçon (présence plus importante) et leur
profondeur (20 mm et plus : état de la chaussée jugé inadéquat).» -
Isabelle Dorais
Ces données sont
recueillies au moyen d'un véhicule multifonctions, que l'on appelle véhicule de
mesure de l'état des chaussées, qui ausculte le réseau routier.
Voici les chiffres pour les opérations de
planage du Ministère des Transports et de la Mobilité durable de l'Estrie:
- +/- 30 km de chaussées ont subi une
intervention de planage fin en Estrie visant à réduire et éliminer des
secteurs orniérés du territoire en 2022.
- En 2023, 26 km de chaussées seront
traités de la même façon.
Ministère des Transports et de la Mobilité durable - direction de l'Estrie
Ibid
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