Depuis un an, le phénomène de l'insécurité
alimentaire a augmenté de manière significative sur le territoire de la MRC de
Coaticook.
Plus de demandes pour du dépannage alimentaire
Un grand nombre de citoyens et de
citoyennes ont dû se tourner vers des ressources de la région afin de recevoir
de l'aide alimentaire. « Depuis la dernière année, notre organisme a fait face
à une augmentation de 33% des demandes en dépannage alimentaire», mentionne la directrice
du Centre d'action bénévole (CAB) de Coaticook, Marjorie Tyroler. «Le problème
est que nos ressources humaines et financières restent les mêmes, les dons en
nourriture n'augmentent pas et nous manquons d'espace pour entreposer la nourriture
distribuée», explique-t-elle.
Un colloque pour trouver des pistes de solution
Afin de pallier le manque de
ressources dans la MRC et de sensibiliser les gens à l'importance de se pencher
sur le phénomène de la pauvreté, le CAB et ses partenaires du CIUSSS de
l'Estrie- CHUS, de l'UPA de Coaticook, de l'Éveil-ressource communautaire en
santé mentale, de la MRC de Coaticook et de la CDC de Coaticook ont organisé un
le 16 octobre dernier sur le thème de l'insécurité alimentaire. Lors de cette
journée, c'est plus de 65 personnes des milieux agricole, municipal, scolaire, communautaire
et du réseau de la santé et des services sociaux qui se sont donnés rendez-vous
afin de trouver des solutions. Les personnes présentes ont pu assister à une
conférence de François Fournier, chercheur à l'Observatoire Québécois des
inégalités, afin de prendre conscience de l'ampleur de ce phénomène à la
grandeur de la province. « Les données les plus récentes disponibles indiquent
que l'insécurité alimentaire affectait près de 1 250 000 Québécois(e)s en 2021.
Il est très probable que ce chiffre soit plus élevé encore aujourd'hui avec la
poussée inflationniste», a souligné monsieur Fournier. «Cette situation est
lourde de conséquences en termes de santé physique et psychologique des personnes,
de qualité de la vie familiale et de coûts pour le système de santé. La
principale cause immédiate de l'insécurité alimentaire, ce sont les ressources
financières insuffisantes des ménages. Le secteur communautaire déploie une
énergie illimitée avec des ressources limitées», a ajouté le chercheur.
Lors de ce colloque, les participants
et les participantes ont pu identifier « plusieurs pistes de solutions
structurantes pour utiliser les ressources locales au profit de la communauté :
espaces d'entreposage collectifs, jardins collectifs, projets de récupération
et transformation des invendus en commerce et des surplus de production.»