Nausée, prise de poids, insomnie, sautes d'humeur, goûts alimentaires particuliers; vous connaissez ces manifestations physiques et émotionnelles qui confirment la grossesse. Saviez-vous que ces maux peuvent aussi être ressentis par le futur papa?
La couvade, ou grossesse sympathique, affecte plus de 20 % des hommes. Ceux-ci ressentiront les malaises physiques associés à la grossesse. Ils prendront du poids, jusqu'à 10 ou 15 kilos, se plaindront de douleurs lombaires, de migraine ou de fatigue. Les symptômes apparaissent généralement autour du quatrième mois de grossesse, lorsque le ventre de maman s'arrondit. Pour certains, ces malaises seront passagers, mais pour d'autres, ils seront présents jusqu'à l'accouchement.
Madame, si vous reconnaissez votre homme, souriez. Voilà en fait la preuve incontestable que papa se sent déjà très impliqué à la venue du tout petit. En effet, selon certains experts, la couvade répond à un besoin inconscient des hommes de participer pleinement à la grossesse de leur conjointe. Plus encore, des études scientifiques ont démontré que le taux de prolactine (l'hormone de la lactation) augmente chez certains « couveurs » alors que le taux de testostérone diminue. Étonnant non!
Pourtant, le phénomène existe depuis fort longtemps. La couvade est un terme emprunté à des rituels et coutumes observés dans certaines sociétés traditionnelles qui accordent aux pères une participation symbolique à l'accouchement.
Aujourd'hui, la couvade se manifeste dans l'affectif, l'émotif et le physique. Comment en guérir? Doit-on en guérir? Une chose est certaine; la grossesse sympathique correspond à une manifestation concrète du désir du père de s'investir dans la grossesse autrement qu'en peinturant la chambre de bébé. Un cri du corps et du cœur, une gestation symbolique de celui qui cherche à s'impliquer dans la grossesse, à préparer et à se préparer à la venue de bébé.
Couvade ou non, la naissance d'un enfant constitue un grand passage dans la vie d'un homme; un passage qui vaut la peine d'être reconnu et valorisé. Impliquez votre conjoint dans tous les aspects de la grossesse. Assurez-vous de sa présence lors des rendez-vous médicaux et faites en sorte qu'il soit partie prenante de vos craintes et de vos questionnements de maman. Échangez ensemble sur les changements qui s'en viennent, sur vos visions de la maternité et de la paternité.
On veut des pères impliqués, aidants et aimants; mais, mis à part les cours prénataux, peu de choses les préparent à le devenir. À quand le shower de bébé au masculin?