Après un premier mandat de 18 mois, les compétences de Ghislain Bolduc, député réélu de Mégantic dans le gouvernement de Philippe Couillard, ont été rapidement reconnues.
Sa longue expérience dans le domaine de la gestion des chemins de fer, il l'a développée dans l'entreprise privée. Cette expertise combinée à sa formation en sciences en a fait un candidat de choix pour le ministre des Transports, Robert Poëti.
M. Bolduc entend mettre ses énergies pour que se réalise la réfection de la route 257. Il veut presser le gouvernement fédéral à revoir la législation portant sur le transport ferroviaire de façon à en assurer la sécurité. Rappelons que la voie ferrée traverse beaucoup de municipalités québécoises, dont plusieurs dans les MRC du Haut-Saint-François et du Granit. La gestion du contenu des matières dangereuses transportées par train, il en fait une priorité.
Voies ferrées et système routier
La voie ferrée dans le comté de Mégantic a besoin de sérieuses réparations. « Certains tronçons sont en péril », reconnaît le nouvel adjoint parlementaire. Comme le dossier relève du fédéral, il entend connaître leurs intentions. Il se dit prêt à offrir des suggestions pour assurer la sécurité dans le transport des matières dangereuses. Le suivi des données portant sur la robustesse du système et l'évaluation prédictive des risques futurs composent ses priorités dans le domaine.
Depuis plus d'un demi-siècle, les résidents de la région rouspètent contre l'état lamentable de la route 257, porte d'entrée des visiteurs de la Beauce, de Québec et de l'est de la province. Cette route donne accès à la frontière des États du New Hampshire et du Vermont. Depuis 1980, plusieurs touristes viennent visiter l'observatoire astronomique, le parc du Mont-Mégantic et ses environs. Tous déplorent la piètre qualité de cette route, surtout les motocyclistes qui deviennent de plus en plus nombreux à pratiquer ce loisir.
Collaboration avec Pierre Paradis
Pour faire suite à la nomination de Pierre Paradis, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre responsable de l'Estrie, le député Bolduc reconnaît que ce territoire sera privilégié du fait que les 5 comtés sont libéraux. Pour sa part, il souligne l'excellente relation qu'il a avec son confrère. « Nos formations sont complémentaires, avance le nouvel élu. Il possède une longue expérience parlementaire et j'en ai une scientifique. » En agriculture, M. Bolduc souhaite une rencontre avec l'UPA pour parler de l'amélioration de l'alimentation, de la relève agricole, du circuit court des denrées produites ici, de l'autonomie alimentaire et de la réduction de l'empreinte environnementale due au carbone. Le dossier des fromages importés, pour faire suite à l'entente de libre-échange avec l'Europe, l'inquiète. Il reconnaît des gains dans l'exportation du boeuf et du porc, mais en même temps, il veut protéger ces PME qui fournissent près de 60 % de ce type d'aliments hautement appréciés dans le Québec.
Engagements au niveau provincial
Le député Bolduc endosse les défis de son parti. Création d'emplois, saine gouvernance, charge fiscale, budget équilibré qui permettra des économies, tout cela le stimule. D'ailleurs, les surplus dégagés grâce à une meilleure gestion seront distribués en parts égales pour le remboursement de la dette et un « retour fiscal », annonce-t-il. « Dans le court terme, on va voir des changements qui vont plaire à la population », avance-t-il, confiant dans le programme libéral.