Gaétan Perron, président sortant de la
commission scolaire des Hauts Cantons ne se formalise pas d'avoir de
l'opposition et souhaite continuer le travail amorcé tout en poursuivant ses
objectifs notamment de maintenir la qualité de l'enseignement offert, garder
l'entité scolaire connectée sur les besoins du milieu et conserver ouverte les
petites écoles de village.
« Tu éteins le village, si tu fermes une
école. On est dans un milieu rural. Comment veux-tu occuper le territoire et le
développer si tu fermes des écoles? Il faut faire des ententes de services avec
d'autres commissions scolaires. » M. Perron ajoute qu'il faudra également faire
des ententes avec les municipalités pour maintenir les petites écoles en
service. Il mentionne à titre d'exemple
avoir récemment rencontré les maires de Chartierville, La Patrie, Hampden et
Scotstown dans le cadre d'une rencontre exploratoire pour voir quel genre de
collaboration les municipalités pourraient établir avec la commission scolaire
pour garder les petites écoles ouvertes que ce soit pour soulager les frais
d'entretien du bâtiment ou pour maintenir les parcs-écoles ou autres.
Le
volet du service aux entreprises constitue un autre aspect sur lequel le
candidat souhaite maintenir. La formation professionnelle et l'importance de
l'offrir à l'endroit où est le besoin s'inscrivent parmi les préoccupations du
président sortant.
M. Perron mise sur sa vaste expérience et ses
diverses formations au cours des dernières années pour affronter la tempête que
s'apprêterait à déferler le gouvernement provincial en matière de coupures
budgétaires. Le candidat qui siège au sein du conseil des commissaires sans
interruption depuis 1990, sous l'égide à l'époque, de la commission scolaire La
Sapinière a participé au regroupement des commissions scolaires ainsi qu'à la
naissance de la nouvelle en 1998 dont il en est le président depuis 2007.
Se considérant comme un leader et rassembleur
M. Perron mise sur une approche de compromis pour assurer le développement de
la commission scolaire. « On ne règle pas grand-chose avec la confrontation »
précise-t-il. Parmi les réalisations, le président sortant est particulièrement
fier de la mise en oeuvre de la planification stratégique dans lequel s'inscrit
la réussite scolaire avec l'augmentation de la diplomation ainsi que de
soutenir les enseignants et le personnel. Malgré un contexte de coupures
budgétaires, M. Perron se réjouit d'avoir contribué à optimiser les ressources
et à en faire un partage équitable en tenant compte des milieux défavorisés. Il
est particulièrement satisfait de l'aide apportée aux élèves en
difficulté. M. Perron ne se gêne pas
pour dire que la commission scolaire des Hauts Cantons offre un service de
qualité partout sur le territoire.
Dans un autre ordre d'idée, le candidat se
réjouit de l'ouverture du monde scolaire comme partenaire avec les
municipalités. « Nous avons rendu accessibles nos plateaux sportifs, culturels
et autres au public en dehors des heures d'école. Et les jeunes de nos écoles
peuvent avoir accès aux équipements municipaux comme l'aréna à East Angus aux
heures d'école. »
Sur le plan financier, M. Perron mentionne
que la commission scolaire a réussi à maintenir à un taux raisonnable les frais
de surveillance le midi. Quant au taux de taxation, le président sortant
mentionne que les autorités utilisent le taux permis par la loi et qu'elle n'a
pas demandé d'autorisation pour percevoir davantage. « Nos frais de gestion
sont en bas de 5% du budget global, ce qui est excellent », d'exprimer avec
fierté M. Perron. « On fait une saine gestion et on est cité en exemple pour
nos programmes en Estrie comme le EHDA (enfant handicapé ou en difficulté
d'apprentissage).
Le candidat croit que la commission scolaire
des Hauts Cantons est en bonne position pour affronter l'avenir. Si la priorité
de maintenir la qualité de l'enseignement demeure au centre de ses
préoccupations, M. Perron est d'avis que l'institution doit aller aussi loin
que possible dans le développement économique, culturel, social, sportif et
autres. Selon le président sortant, l'entité doit être un acteur impliqué au
sein de la communauté.
Quant à
l'opposition « je m'attendais à avoir de l'opposition dans le secteur de La
Patrie à cause du projet qu'on avait présenté au printemps, mais pas du côté de
Mégantic; c'est correct, c'est la démocratie », complète M. Perron.