La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) prend acte de la volonté du ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport de mettre de côté le projet de loi no 86, tel que décrit dans le quotidien La Presse, mais lui réitère l'urgence de mettre fin au statu quo et de s'assurer que la loi actuelle soit respectée et appliquée pour le bénéfice de la réussite éducative de tous. Voilà le message émis dans un communiqué de presse de la FCPQ.
« La Fédération estime cependant essentiel de trouver des modalités afin que la Loi sur l'instruction publique, et toutes modifications qu'on pourrait y apporter, soit appliquée partout de la même manière, et ce, dès la prochaine rentrée scolaire. Si la loi, les bonnes pratiques et les résultats de la recherche avaient été bien appliqués au cours 20 dernières années, nous n'en serions pas là », croit la présidente de la FCPQ, madame Corinne Payne.
« Pour la réussite des élèves, le statu quo n'est tout simplement plus possible. Il faut un réel changement de culture des acteurs du milieu de l'éducation, du ministre à l'élève ! C'est le défi que je lance au ministre Sébastien Proulx aujourd'hui. Depuis le début du processus de consultation sur la réforme de la Loi sur l'instruction publique, le milieu a parlé de bien des choses, mais on a peut-être oublié de parler du principal: se donner les moyens de faire respecter la loi partout et de prendre les décisions aux meilleurs endroits », ajoute la présidente.
Mme Payne rappelle pour la FCPQ l'important se trouve dans les conditions gagnantes que sont: La décentralisation, en terme de décisions et d'argent; La reddition de comptes aux parents; L'accessibilité aux ressources de qualité, en quantité suffisante, lorsque le besoin se fait sentir.
« Il n'est pas normal que les parents n'aient pas un droit de regard sur les dépenses des services de garde, par exemple, ou qu'il soit impossible pour eux de savoir à quoi servent réellement les frais qui leur sont chargés. L'argent est, en ce moment, loin des écoles. Il faut que cela change », pense Corinne Payne, en ajoutant qu'il est primordial que les parents aient les outils et les ressources pour que la loi soit véritablement respectée.
Pour la maternelle 4 ans offerte partout la FCPQ accueille favorablement la mesure où l'option reste volontaire et au choix des parents et que les milieux ont les outils et les moyens de rendre ce service efficient.
Quant à l'école obligatoire jusqu'à 18 ans, on propose que soient apportés des changements au niveau de la décentralisation, du respect des instances décisionnelles et des choix pris dans les milieux et basés sur les besoins et la recherche.
Pour le service aux élèves en difficulté d'apprentissage, on semble d'accord, mais avec une véritable décentralisation avec la marge de manœuvre nécessaire « pour que l'argent se rende là où se trouvent les besoins », ajoute Mme Payne.
Quant à l'institut national d'excellence en éducation, la FCPQ attend d'en savoir davantage sur les modalités avant de prendre position. Pour ce qui est de l'ordre professionnel des enseignants, la FCPQ mentionne qu'elle sera toujours présente pour travailler avec les intervenants.
Dans un autre ordre d'idée et contrairement à ce qui avait été écrit dans un texte publié dans notre numéro précédent, Mme Payne mentionne que la FCPQ n'avait jamais révisé sa position quant au projet de loi 86.