Les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE)
affiliés à la CSN poursuivent leur mobilisation avec deux nouvelles journées de
grève nationale aujourd'hui et demain, mercredi 19 mars 2025. En Estrie, la
pression s'accentue sur le gouvernement alors qu'une manifestation régionale
est prévue le 18 mars. Le lendemain, une assemblée générale sera tenue pour
déterminer si les travailleuses adopteront un mandat de grève générale
illimitée, ce qui pourrait entraîner une paralysie prolongée du réseau des
services de garde.
Une pression accrue
sur le gouvernement
Avec près de 13 000 travailleuses et travailleurs syndiqués
à travers le Québec, la CSN représente 80 % des CPE en grève. Cette nouvelle
phase de mobilisation vise à améliorer les conditions de travail et salariales,
dans l'espoir de freiner la pénurie de personnel qui affecte le secteur. Parmi
leurs revendications, les syndiqués demandent :
- Réduire la charge de travail, qui s'est alourdie au fil des
ans ;
- Améliorer la rémunération pour favoriser l'attraction et la
rétention du personnel qualifié ;
- Offrir des primes de disparité régionale aux employé-es des
régions éloignées, où le recrutement est particulièrement difficile ;
- Renforcer la qualité des services, notamment par un respect
strict des ratios éducatrices-enfants et un meilleur soutien aux enfants ayant
des besoins particuliers.
Selon Isabelle Couture, présidente du Syndicat des
travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de l'Estrie
(CSN), les trois premières journées de grève n'ont pas permis de faire bouger
les négociations. « Les travailleuses des CPE de la région vont donc monter le
ton avec un nouveau mandat de grève. Chaque fois que nous sommes en action, ça
avance à la table de négociation. Nous continuons de nous faire entendre pour
l'avenir des CPE », affirme-t-elle.
Un mouvement qui
s'étend
La grève des CPE touche l'ensemble des régions du Québec,
avec plus de 400 centres syndiqués à la CSN. En Estrie, 36 CPE sont concernés.
Plus de 850 éducatrices sont touchées en Estrie par ce débrayage de deux jours.
La décision de poursuivre la mobilisation avec une grève générale illimitée
pourrait avoir des répercussions majeures sur le réseau des services de garde,
affectant des milliers de familles.
Mardi en matinée, vers 10 h 30, un rassemblement des
travailleuses et travailleurs des CPE de l'Estrie est prévu au parc
Jacques-Cartier de Sherbrooke, où plusieurs discours sont attendus.
La FSSS-CSN, qui regroupe 80 % des CPE
syndiqués, continue de faire pression pour obtenir des conditions de travail
dignes et assurer l'avenir du réseau des CPE. Les prochains jours seront
décisifs pour la suite du mouvement.