Le Syndicat des travailleuses et
travailleurs des Autobus B. Dion-CSN sera en grève pour 14 jours, du 2 au 15
mai 2024.
Pour leur part, le Syndicat des
travailleuses et travailleurs d'Autobus Coaticook-CSN, le Syndicat des travailleuses
et travailleurs des Autobus de l'Estrie-CSN et le Syndicat des travailleuses et
travailleurs des Autobus La Sapinière-CSN déclencheront une grève de deux
jours, les 2 et 3 mai. Finalement, le Syndicat des travailleuses et
travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons-CSN sera également
en grève les 6 et 7 mai prochains.
« Le 29 mars, chez B. Dion, le
syndicat a déposé une offre de règlement à l'employeur. L'employeur n'était pas
en mesure de faire un retour sur cette offre. Il y aura négociation le 2 mai,
lors de la première journée de grève de la séquence de 14 jours consécutifs.
Nous nous attendons à ce que l'employeur réponde sérieusement à cette offre,
considérant sa capacité de payer », précise Denis Beaudin, président du Conseil
central des syndicats nationaux de l'Estrie- CSN.« Aux Autobus Coaticook, le
représentant de l'employeur a peu de disponibilité et vient d'annuler une des
deux rencontres prévues en mai. L'employeur tarde à donner des mandats à ses représentants.
Il refuse toutes demandes normatives déposées par le syndicat et n'est pas
revenu sur les demandes monétaires », souligne monsieur Beaudin.
« Aux Autobus de l'Estrie,
l'employeur ne négocie pas sérieusement, aucune offre monétaire sensée n'a été
déposée. Il veut allonger l'échelle salariale pour économiser et veut retirer
plusieurs clauses de mouvement de main-d'œuvre, permettant aux salarié-es
d'obtenir un nombre d'heures adéquat par ancienneté en cours d'année : le
syndicat refuse catégoriquement ces reculs », ajoute le président du conseil
central.
« Chez La Sapinière, l'employeur
prétend faussement être au maximum de sa capacité de payer. Or, nous avons vu
les contrats et, à moins de gérer très mal son entreprise, nous savons qu'il a
la possibilité de bonifier ses offres considérant la valeur de ces contrats et
de ce que représente la masse salariale sur ceux-ci », renchérit monsieur
Beaudin. « Aux Autobus des Cantons,
l'employeur repousse sans cesse les discussions sur le volet monétaire depuis
le début de la négociation. Maintenant, il offre des augmentations ridicules et
il demande de couper dans la garantie des 200 jours rémunérés. C'est une
attaque frontale envers les conditions de travail des membres alors que
l'employeur a reçu une bonification importante de ses revenus, signale Denis
Beaudin. En bref, tout ceci manque terriblement de sérieux ».
« Tous ces employeurs qui refusent
d'entendre raison devront reconnaître les nouvelles données salariales qui sont
en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au
Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices
et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15
à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les
poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. Si ces employeurs veulent
régler leurs négociations rapidement, ils savent très bien ce qu'ils ont à
faire et le plus tôt sera le mieux », conclut Stéphanie Gratton, présidente par
intérim de la Fédération.
15 000 élèves
En tout, ces grèves touchent 213
circuits, ce qui représente environ 15 000 élèves.