La confiance en soi, c'est une clé passe-partout. Elle te permet non seulement de t'aimer, mais d'aimer les autres aussi. Si toi, la personne qui te connaît le mieux, te traite de façon désobligeante, la perception d'autrui ne peut être que le reflet de cette médiocrité. Et comment veux-tu, dis-moi, vivre une relation solide si ton alter ego te croit médiocre ?
Après s'aimer convenablement vient ensuite la négativité qui t'entoure, immorale. L'être humain est conçu, certes, pour subir autant de hauts que de bas vertigineux, la dose de négativité étant indubitablement dans la descente (aux enfers, à l'occasion). Cela dit, le jugement et la comparaison à la longue sont pernicieuses. En excès, en prenant l'habitude de broyer du noir et de voir le verre à moitié vide, en s'accoutumant à l'immanquable Facetune et en cumulant les « Oh ! J'aime tes cheveux», qui viennent de pair avec les « Mon dieu que c'est laid», une fois les talons dans d'opposées directions, on en vient à retourner le sort contre soi. À projeter négatif d'une manière incessante, comment veux-tu trouver du positivisme chez ta personne et ton corps ? Ton cerveau imite les échos que tu as enjoints à ô combien de personnes.
La confiance en soi est la conviction que rien n'est impossible, qu'avec même une force qu'on juge infime, nos objectifs sont à portée. L'estime de soi, elle, est comment on se perçoit et une évaluation de sa valeur, de morose à endiablée. D'emblée, on se doit de dire que son bonheur est procuré par et pour soi, et que celui des autres peut l'additionner, le multiplier ou se greffer, mais que jamais on en dépend. S'y accrocher est vain. En compromettre un sourire est risible.
Dans les fausses notes de la vraie vie, tout ce qui est impossible de résilier est soi-même, tantôt prosaïque, certes, mais tantôt, par-dessus tout, grandiose. Vacillant jusqu'alors entre le 4 juillet ou le Jour de l'Indépendance, l'estime de soi te permet d'être ce qui te chante, d'être à la merci de quelqu'un ou pas du tout.
C'est comme un pacte fait avec ton intérieur, qui, lui, ne peut ni parler, ni entendre, mais n'est ni muet, ni sourd. Il entend les bassesses que tu te profères à toi-même, mais est incapable de pouvoir les freiner, les détruire. Et une fois la paix avec toi-même établie, la paix dans le monde devient tout de suite possible, non ?
Pour que tout soit homogène, pour que l'estime de soi et toi deviennent TON estime de toi.
Parce que dès que tu as l'estime de toi, tu te délivres de l'emprise du doute, tu deviens maître du temps, tu renoues avec l'art du bonheur. Parce que dès que tu maîtrises l'estime de toi, démocratiser la politique est un jeu d'enfant, le charme parisien est à ta portée, l'irréel ne te fait plus rêver, l'avis des autres n'importe plus.