Le doute lancine les âmes fragiles, freine les ambitions de tous et chacun et terrifie, laissant sur son passage une version nettement plus longue et angoissante de lui, en l'occurrence la quête identitaire. Il vient troubler, au seuil de l'adolescence, la graine jusqu'alors candide du cerveau.
Tout en passant des commentaires sur les responsabilités de la vie adulte, il demande de se trouver promptement. Seulement, avec une intransigeance sans pareille, le doute refuse ce qu'on propose sous prétexte que ce n'est jamais « à la hauteur ».
Sous ses allures de monstre féroce tel que je l'ai imagé, le doute n'existe pas, sinon dans le subconscient. Ce n'est que scénarios saugrenus que les adolescents conçoivent et ils laissent cet état les envahir. Bientôt, ces derniers mettent un visage sur leurs sentiments incessants, celui d'une vipère. Et ils oublient très rapidement que l'on peut supprimer la vipère dans notre esprit, au même titre que l'on peut supprimer la pensée d'une formule mathématique.
Bon nombre de jeunes adultes vont ainsi faire abstraction de la potentielle élimination du doute et laisser celui-ci conduire leurs actions et déterminer environ quatre ans de leur vie.
Il est si facile de surmonter le doute. Soyez confiants et il disparaitra automatiquement. Vous verrez, il cessera de lanciner, de freiner et de terrifier.
Alexis Jacques