Les coupes budgétaires du gouvernement du Québec appliquées aux CLD en 2015 ont eu l'effet d'une tornade soufflant plusieurs Centres locaux de développement sur son passage, mais elles n'ont pas eu prise sur le Haut-Saint-François. Évidemment, la structure a subi des transformations avec une équipe réduite de moitié, mais la vocation création d'emploi avec l'aide aux entreprises, les fonds d'investissement entre autres sont demeurés intacts. « Cette année, on a aidé le démarrage d'une vingtaine d'entreprises dans tous les secteurs ce qui est comparable à l'année précédente », d'exprimer Bernard Ricard, directeur général adjoint au CLD.
M. Ricard entrevoit 2016 avec optimisme. D'abord, la confirmation manifestée par la MRC, l'automne dernier, de conserver le CLD comme organisme indépendant et l'embauche prochaine d'une ressource additionnelle, démontre la confiance et la volonté envers cet outil de développement économique. Il rappelle que les trois poumons de développement identifiés comme étant l'aéroport, Valoris et le Mont-Mégantic, bien que ce dernier volet touche le côté touristique, sont fort prometteurs pour le développement du territoire. Bien que ces poumons semblent névralgiques, les autres entreprises du territoire ne sont pas laissées pour compte assure-t-il.
D'ailleurs, une attention particulière est apportée pour les aider à assurer une relève et contrer l'éventuelle pénurie de main-d'œuvre. « Il faut que nos entreprises soient le plus mécanisées possible. Celles qui pourront offrir de bonnes conditions et améliorer leur productivité au niveau technique auront de bonnes chances de passer au travers », d'exprimer Bernard Ricard. Ce dernier mentionne à titre d'exemple le programme Défi innovation visant à améliorer la productivité des entreprises. « L'an passé, on a eu un groupe de six entreprises du Haut-Saint-François qui ont participé à une formation. Chaque entreprise avait un projet. » Sans les nommer explicitement, M. Ricard mentionne que certaines entreprises ont connu une bonne année 2015 et que l'avenir s'annonçait prometteur.
Dominic Provost, directeur général au CLD, ajoute qu'une ressource additionnelle viendra se greffer prochainement à l'équipe en place. « Dans les entreprises existantes, on pense qu'on a une défaillance, qu'on n'est pas assez présent. Il y a des emplois qui pourraient être créés à partir de ces entreprises. Il peut arriver qu'en employeur ait un projet dans le fond de son tiroir. On peut vérifier la rentabilité du projet. On peut aider les entreprises existantes dans leur projet d'expansion. » M. Provost ajoute que les fonds d'aide sont tous en place et qu'on travaille à instaurer un programme spécial pour susciter l'intérêt et appuyer le démarrage de petites entreprises forestières. « Le CLD est en train de réfléchir avec ces partenaires, dont notamment les groupements forestiers, sur la façon de créer un programme d'aide pour mettre en place une démarche favorisant le démarrage d'entreprise dans le secteur de la production du bois. »
Même si le contexte économique semble morose à l'échelle provinciale, M. Provost manifeste une confiance dans l'avenir du Haut-Saint-François. « J'ai confiance en nos poumons et nos entreprises existantes. Ça va se traduire par des marges de manœuvre. » Celui-ci laisse entendre que le développement économique ne se fait pas seul et souligne l'apport de différents partenaires comme la Société d'aide au développement de la collectivité (SADC) et du Centre local d'emploi.