Avec des intervenants de la MRC du Haut-Saint-François, aptes à répondre aux besoins nombreux en santé mentale, Pauline Beaudry, directrice de Virage Santé mentale, a assisté à la conférence L'art de semer, de Danie Beaulieu, docteur en psychologie. Cette activité s'inscrivait dans l'optique de souligner le trentième anniversaire de Virage Santé mentale.
La conférencière insistait sur l'importance du message que nous semons dès les premières secondes d'une rencontre et qui en influence la suite. « Ça tombait pile », observait Mme Beaudry. Dans le contexte difficile où les travailleurs rencontrent des gens aux prises avec différentes situations, leur approche positive prime. « Notre humeur agit sur l'autre », mentionnait-elle. L'expression de la joie, du bien-être, de la colère, toutes ces émotions font en sorte que la personne abordée va s'adapter au comportement de l'autre. « Si nous sommes de bonne humeur, elle va réagir en conséquence », donne-t-elle en exemple. Il en est de même lors d'une approche colérique. Celle ou celui qui se sentira agressé dès le départ adoptera une réaction d'emportement ou se retranchera derrière une attitude de soumission.
La conférencière a pris plaisir à interagir avec les groupes présents. Certains exercices pratiques, des cas tirés de son expérience de praticienne, ses années d'études et de partage avec de nombreux autres psychiatres à travers le monde, lui ont fourni un bagage de situations pertinentes qu'elle a semé dans une atmosphère détendue, mais studieuse. Le message en est un de proactivité. « Il faut que vous sentiez qu'à chaque rencontre le patient a acquis un bloc Lego de plus. » Mme Beaulieu faisait allusion à un acquis supplémentaire lui permettant de progresser dans sa vie.
Mme Beaudry précise que cette journée a contribué à « une prise de conscience de qualité » quant aux obligations des intervenants en santé mentale. « On travaille pour aider les autres, nous avons la responsabilité d'être de bons semeurs », a-t-elle ajouté. Leur travail, qui s'accomplit individuellement, demande de mettre cette directive en application au quotidien. « Il faut trouver le positif en constatant que le travail donne du fruit, sinon on porterait tout le poids du monde », concluait-elle.