Par monts et par vaux, la municipalité de Cookshire-Eaton se visite. Le relief ondoyant des montagnes préappalachiennes s'ouvre sur des vallées fertiles et des collines couvertes de forêts mixtes. Le cœur de ce territoire de quelque 300 km2, Cookshire en elle-même, recèle, outre de nombreux services concentrés en moins d'un demi-kilomètre de rayon, des témoignages de son histoire.
Noël Landry, maire de la municipalité, se plait à les dénombrer. « Dans cet espace, on compte une banque, une caisse, un IGA, deux dépanneurs, une pharmacie, un bureau de poste et 39 autres commerces dont ceux de restauration. À peine plus loin, le CLSC ouvre ses portes pour rendre de nombreux services. Et l'école St-Camille règne en maître au centre », détaille-t-il.
M. Landry est fier d'en gérer la destinée. Il mise sur la diversité et la richesse de ce patrimoine et sur la culture pour intéresser les visiteurs à s'y arrêter. L'histoire de la grande ville et de ses secteurs que sont Johnville, Eaton-Corner et Sawyerville est riche. Le capitaine John Cook a laissé son nom à la municipalité. En 1795, il acquérait le premier un lot du canton. Un peu plus tard, John Pope, fondateur du chemin de fer Canadien Pacifique, y a construit une superbe résidence. Au fil des ans, de magnifiques demeures de styles différents ont été érigées.
Parmi ces derniers, retenons les maisons à loggia, d'autres qui sont d'inspiration américaine, victorienne, néo-gothique et autres. Ces constructions résidentielles auxquelles s'ajoutent les granges-étables, les églises de toutes confessionnalités, les ponts couverts rappellent le passage et l'influence des colonisateurs écossais, anglais, irlandais, américains et francophones principalement.
La culture occupe une bonne place au sein de la municipalité. L'église Trinity Church et la salle des loisirs Guy-Veilleux, réaménagée pour offrir des spectacles de grande qualité, en témoignent. Le Parc des Braves souligne l'histoire des colons écossais débarqués après avoir quitté leur mère patrie dans une contrée difficile d'accès pour ceux qui avaient peu de moyens.
Des différents secteurs, on se doit de mentionner Eaton-Corner, village par où, pendant des années, les denrées en tout genre étaient convoyées. Le musée en conserve les artéfacts pour la postérité. Il en est de même du Parc écoforestier de Johnville, conjointement géré par les universités Bishop's et de Sherbrooke. Des kilomètres de sentiers y ont été aménagés pour explorer différents écosystèmes. Sawyerville n'est pas en reste. Bastillon de la communauté anglophone, on dénombre encore près de 15 % d'entre eux sur le grand territoire de Cookshire-Eaton
Des centaines de kilomètres de chemins de campagne sillonnent la ville offrant aux cyclistes comme aux automobilistes des paysages magnifiques. Il faut oser les «rangs» de gravier pour découvrir au passage des ponts couverts, de nombreuses églises de toutes confessionnalités, témoignages de l'ardeur des colonisateurs.