Le marché des
crypto-monnaies fait beaucoup parler et son influence sur l'économie mondiale
contraint les gouvernements à prendre position. Certains choisissent de laisser
le marché libre, d'autres vont purement et simplement bannir les cryptos et
d'autres encore tentent tant bien que mal de réguler le marché pour (le bien
disent-ils de) leurs citoyens.
Du côté des
utilisateurs, il est possible d'utiliser des échangeurs ou bien de chercher le meilleur bot trading
crypto pour
automatiser les investissements. Ces chamboulements législatifs mènent les
services permettant l'échange de ces actifs à repenser leur politique pour
rester dans la légalité, ou au pire dans un flou juridique qui arrange tout le
monde.
Coinbase, l'un des
plus importants services de ce genre, a récemment choisi de s'implanter au
Canada, l'un des pays qui a pourtant l'une des régulations les plus strictes ;
alors pourquoi ce choix ?
Comprendre
ce qu'est Coinbase
Coinbase est un
portefeuille électronique (aussi appelé e-wallet) crypto, qui permet à ses
utilisateurs d'acquérir, de vendre et d'échanger des crypto-monnaies. Ces
cryptos peuvent être achetées avec votre devise locale et reconverties par la
suite pour que l'argent arrive dans votre compte bancaire et soit utilisable
plus facilement. Cette plateforme s'est à l'origine établie aux États-Unis,
mais naguère, on a appris que Coinbase arrive au
Canada.
L'échec
de l'administration Biden
Le départ de Coinbase
pour venir au Canada est dû à l'incapacité de l'Administration Biden à créer un
cadre légal satisfaisant pour permettre à l'échangeur de proposer des services
de qualité à ses utilisateurs. De plus, la SEC s'est plusieurs fois attaqué à
la plateforme, la dernière attaque de la SEC a fait perdre
15% à Coinbase.
L'origine de cette poursuite judiciaire est due à ce que la SEC considère comme
des titres non enregistrés qui ont été échangés. En cause, des cryptos comme
ADA, SAND, DASH, ou encore MATIC, qui sont pourtant des cryptos bien connues.
La SEC a pris cette
décision de manière unilatérale et sans donner d'explications à Coinbase qui
est bien vite monté au créneau pour contester une décision qu'ils estiment
injuste. Ce n'est pas le premier cas et avant ça, c'est Binance qui a subi le
courroux aveugle de la SEC. Devant ces décisions et une régulation du marché
peu claire, le PDG de Coinbase a d'abord pensé aux Bermudes, mais finalement,
ce sera le Canada qui accueillera la plateforme.
Une
arrivée bien pensée par Coinbase
Les têtes pensantes de
Coinbase n'ont pas choisi le Canada en lançant des fléchettes sur une carte du
monde : c'est une décision mûrement réfléchie, bien que Binance, eux, aient
décidé de quitter le pays à la feuille d'érable.
Contrairement à
Binance qui a rencontré des difficultés lors de son implantation, Coinbase
semble être accueillie à bras ouvert. Ils ont pu mettre en place toute
l'infrastructure et le cadre légal pour pouvoir proposer Interac avec un
soutien de grandes institutions bancaires canadiennes.
Coinbase déclare
employer plus de 200 collaborateurs au Canada, ce qui en fait le principal
employeur sur le secteur de la crypto-monnaie du pays et c'est l'endroit où ils
ont le plus d'employés après les États-Unis.
De plus, Coinbase a
lancé Coinbase Ventures pour apporter son soutien à plus de 68 start-ups
canadiennes, ce qui a permis à l'entreprise de bénéficier d'une bonne image,
car elle favorise l'emploi, l'innovation et le développement économique local,
à l'instar de Sherbrooke qui aide la
relève entrepreneuriale.
Le
Canada, terre de crypto ?
Le Canada s'est
peut-être avéré strict avec Binance, sûrement à cause du fait que l'entreprise
est basée en Chine, mais pour les autres, la nation semble être une terre
promise. Le pays s'est montré particulièrement intéressé par les
crypto-monnaies dès leur exposition médiatique et si cela a eu pour résultat la
mise en place d'une régulation assez stricte, celle-ci permet une plus grande
sécurité.
Le fait de réguler ce
nouveau marché aura aussi permis de l'intégrer plus vite dans la vie de tous
les jours, car en nos contrées, on trouve, par endroits déjà, des distributeurs
automatiques permettant d'utiliser les cryptos. Le pays serait même en train
d'étudier la possibilité de lancer sa propre monnaie électronique. Pour le
moment, le gouvernement canadien déclare que les cryptos n'ont pas cours légal,
c'est-à-dire que l'on peut vous refuser les paiements. Le Canada fait donc
partie des pays qui, à l'avenir, pourraient être plus accueillants vis-à-vis de
ce nouveau marché.
Le marché
de la crypto est là et les gouvernements doivent composer avec
Au final, l'histoire
conflictuelle entre les États-Unis et les plateformes d'échange crypto comme
Coinbase n'est pas une si mauvaise chose, car elle permet de tirer deux
conclusions. Déjà, à chaque action juridique, la jurisprudence américaine
s'enrichit et aide à fixer les règles de ce nouveau marché. Ensuite, cela force
les plateformes à étudier l'option d'autres pays comme le Canada pour rester
compétitif.
En l'occurrence, bien
que le Canada n'ait pas encore pleinement intégré la crypto à son système
économique, le gouvernement explore des pistes pour tirer avantage du potentiel
économique fort de ce nouveau marché. Seul l'avenir nous dira si le Canada
deviendra le pays officiel de la crypto-monnaie, mais il est clair que c'est
l'endroit qu'a choisi Coinbase, l'un des services les plus influents du marché.