Sylvain Lafond, résidant à Dudswell, vient de
se conformer aux recommandations de la municipalité quant à l'installation
d'une clôture électrique entre sa propriété et celle de son voisin.
Contraint
d'effectuer les travaux, le résidant accuse la municipalité de se livrer à une
chasse aux sorcières à son endroit et va même jusqu'à parler de harcèlement.
M. Lafond admet avoir eu des démêlés
avec la municipalité et même la Sûreté du Québec. « Oui, j'ai été à la
ville et j'ai parlé fort, mais j'ai payé pour », d'exprimer le citoyen. Cette
fois, il prétend que c'est la municipalité qui le harcèle pour des travaux
qu'il avait effectués, qu'il jugeait corrects, même s'ils ne rencontraient pas
les standards exigés. « Mon ouvrage était fait comme du monde et ça
faisait la job ».
En fait, M. Lafond a reçu une lettre de
la municipalité qui l'incitait à se conformer aux exigences en ajoutant 10
poteaux et installer deux broches électriques de type Gallagher sur les nouveaux
et anciens poteaux en place. Une broche à environ 1 pouce du sol et l'autre à
une hauteur de 3 pouces avec isolateur et avoir le courant adéquat pour
empêcher les bouvillons de traverser.
La lettre, dont le propriétaire a remis au
journal et datée du 7 août dernier, indiquait « Nous avons constaté sur
les lieux, qu'une broche de plus petite dimension et rafistolée à plusieurs
endroits et tournée après les isolateurs ont été installés aux hauteurs
suggérées, mais le courant électrique est inadéquat pour empêcher les
bouvillons de sortir du pacage. Il ne faut pas oublier le but premier de cette
clôture est d'empêcher les animaux à boeuf de sortir du pacage. L'entente est
d'installer une broche électrique de type Gallagher diamètre 2,5 mm (12 ½
Ga) capable de recevoir le voltage minimal de 5 000 volts ».
M. Lafond avait jusqu'au 1er septembre pour se conformer, chose
qu'il a faite, sinon la municipalité précisait qu'elle pourrait exécuter les
travaux qui seront par la suite chargés au propriétaire.
Sylvain Lafond mentionne que le courant qu'il
avait installé était amplement suffisant. Soulignant l'efficacité de son
travail, il mentionnait que si cela empêchait son cheval de traverser, c'était
amplement suffisant. « Qu'ils arrêtent de nous écoeurer et qu'ils
regardent chez le voisin », exprime-t-il.
Municipalité
Hélène Leroux, directrice générale à la
municipalité de Dudswell, réfute les allégations de harcèlement à l'endroit de
M. Lafond. « Il s'agit d'un règlement et de l'application d'une
ordonnance », précise-t-elle. Mme Leroux assure que l'ordonnance a été
vérifiée par le conseiller juridique de la municipalité.
Mme Leroux
mentionne que M. Lafond n'avait pas effectué correctement les travaux
prescrits par Solange Desrochers, inspecteur agraire, la première fois et qu'il
a dû s'y conformer. « En ce qui concerne la municipalité, le dossier est
clos », de préciser Mme Leroux.