« Pas besoin d'être un professionnel, tout le monde peut sauver des vies en maîtrisant de simples techniques de massage cardiaque sans ventilation en attendant l'arrivée des secours ou d'un défibrillateur », lance d'entrée de jeu le Dr Wayne Smith, urgentologue. Ils étaient 561 élèves de la Cité-école Louis-Saint-Laurent rassemblés au gymnase de l'endroit pour suivre une formation de base sur le sujet.
Spécialiste en soins préhospitaliers au CHUS-Hôtel-Dieu, le Dr Wayne a tenu à enseigner les quatre grandes étapes qui permettent la réanimation cardiaque. Il faut en reconnaître les symptômes qui peuvent se produire à tous les âges et malgré tous les niveaux d'excellence physique. La personne vit une perte de conscience soudaine, elle n'a aucune réaction au toucher ou aux sons et enfin, elle ne respire plus. Il faut vite composer le 911. On doit demander à quelqu'un de trouver le défibrillateur externe automatisé (DEA) le plus proche.
« On doit mettre fin à deux mythes en présence d'un arrêt cardiaque », explique le Dr Wayne. L'arrêt du cœur n'est pas une fin de vie et chaque minute perdue équivaut à dix minutes de chance de survie. Il a supervisé les nombreux représentants des sapeurs-pompiers, des ambulanciers d'East Angus et de la région ainsi que le personnel de la Cité-école et du coordonnateur du CIUSSS de l'Estrie - CHUS. L'équipe disposait de quatre-vingts mannequins et de vingt défibrillateurs de pratique.
Tous les élèves ont participé aux apprentissages des techniques de réanimation cardiaque sans ventilation. Agenouillés deux par deux devant leur mannequin, ils avaient à en masser le cœur à un rythme rapide et soutenu. Pour témoigner de l'efficacité de la pression exercée, un bruit de claquement sec se faisait entendre. Pendant ce temps, le partenaire ouvrait le contenant du DEA pour en extraire l'anode et la cathode pour les appliquer correctement. Les indications pour savoir où les installer sont clairement indiquées dans le coffret.
Ève Gosselin et Annie-Claude Lemieux se sont prêtées à l'exercice. Elles ont trouvé qu'il fallait pousser fort pour que le massage soit efficace. La vitesse des compressions les a aussi surprises. L'application des électrodes ne leur a pas causé de problème, les instructions étaient claires. Renée Mongrain, présidente du Conseil d'établissement de la Cité-école, a à cœur cet apprentissage. Elle racontait, encore émue, qu'un de ses enfants, âgé de quelques mois, avait pu être réanimé. Elle a reçu toute l'aide de la nouvelle directrice, Caroline Champigny, qui avait déjà invité le Dr Wayne alors qu'elle voyait aux destinées de la polyvalente La Frontalière.
Le spécialiste en soins préhospitaliers indiquait qu'il existe une application pour téléphone cellulaire pour repérer tous les défibrillateurs de sa région. Facile à installer, on cherche dans l'App Store de son appareil et on va sur le site DEA Québec la trouver. Cette icône permet de les localiser sur son territoire.