Qu'ont en commun Raphaël Ashby, Zachary Godbout, André Marois et Meagan Reid? Outre le fait qu'ils habitent East Angus, ces jeunes gens se sont démarqués par leur implication au sein de leur communauté.
Les visionnaires d'East Angus ont d'ailleurs reconnu leur compétence. « Tout le milieu a été invité à faire de la place pour les jeunes, il y a des avantages à aller les chercher, c'est du donnant donnant », commentent à la fois Renée-Claude Leroux, animatrice communautaire et Charles Labrie, enseignant à la Cité-école Louis-Saint-Laurent.
Raphaël Ashby a reçu l'an dernier le prix du Gouverneur général du Canada pour couronner la fin de son secondaire. Pianiste accompli, il touche l'orgue pour les cérémonies religieuses et il donne des concerts, comme celui prévu à Dudswell pour un concert Sons et Brioches. Au cégep, il a plongé dans un double programme d'études, les sciences humaines et la musique, spécialisation orgue. Ses talents lui valent de se produire avec les Ensembles à vents du Haut-Saint-François et de Sherbrooke. À la cathédrale St-Michel, on lui a ouvert grand les portes pour qu'il pratique sur l'une des deux grandes orgues. Il peut aussi jouer sur celle de la Plymouth Church, à Sherbrooke. Raphaël, sans complexe, s'est inscrit à un concours international dans cette discipline. Sa détermination, il vise un doctorat en musique avec spécialisation en interprétation sur son instrument préféré, va le mener loin.
Zachary Godbout termine sa 4e secondaire. Membre du Parlement étudiant, il s'occupe des communications. Ses nombreuses heures de bénévolat lui ont valu le prix Claude Masson, remis par le lieutenant-gouverneur du Québec. Ses premières armes en animation, il les a réalisées avec Marc Reid, animateur bien connu dans la région. Il lui a donné sa première chance lors d'une soirée de la Fondation Louis-Saint-Laurent. Depuis deux ans, plusieurs organismes et la municipalité lui reconnaissent ce talent de présentateur et de maître de cérémonie de galas et d'événements en tout genre. Entre autres, il a animé plusieurs grandes activités à l'occasion du centenaire de la Ville. Il a livré les Petites chroniques historiques à la Vieille Gare du Papier. Il a aussi chanté l'hymne national lors d'une partie de hockey des Phoenix de Sherbrooke. Zachary espère suivre la formation d'agent de bord dans le transport aérien.
André Marois se distingue comme conseiller en voyages, mais pas n'importe lesquels, ceux à vocation humanitaire. Déjà au secondaire, il prenait à coeur ces causes. On le voyait souvent, lors de présentations, parler de ce que vivaient les personnes dans des pays sous-développés. À la Cité-école, il a organisé son premier périple Cité sans frontières, encouragé un formateur de la Cité-école comme Rénald Gosselin, animateur à la vie spirituelle et l'engagement communautaire. André arrive tout juste d'un séjour en République dominicaine avec 15 jeunes. Ils ont, par eux-mêmes, financé leur entreprise. Là-bas, à Nizao, ils ont aidé bénévolement les gens dans différents secteurs d'activités. Ils ont découvert un univers qui les a mystifiés. Fidèle à sa philosophie, André préside le C.A. des Étincelles de Bonheur. Il assume la trésorerie à l'Association régionale pour le loisir et la promotion des personnes handicapées de l'Estrie (ARLPPHE). Il consacre, dès à présent, du temps pour préparer un autre voyage humanitaire. Destination Costa Rica avec les étudiants de la 4e secondaire de la Cité-école. Pour plus d'efficacité, ce dernier vise un baccalauréat en administration, spécialisation ressources humaines et une meilleure maîtrise de l'espagnol.
Meagan Reid ne craint rien. Elle n'a même pas peur que le ciel lui tombe sur la tête, comme le pense les irréductibles Gaulois d'Astérix. Aujourd'hui conseillère municipale, la plus jeune au Québec, elle juge qu'elle « n'est pas un boulet. On m'aide à assimiler », lance-t-elle en plaisantant. Son implication au conseil lui a valu le Mérite estrien. Sa détermination, elle l'a acquise de longue date dans sa famille d'abord et dans la pratique des sports par la suite. Pas forcément un modèle à citer lors de son entrée au secondaire, elle a su canaliser ses énergies en s'investissant totalement dans le handball et les activités communautaires à la Cité-école. Entre autres, elle a occupé le ministère des sports dans le Parlement étudiant. Comme politicienne, elle se définit comme une personne « toujours en adaptation. » Elle ajoute: « Je pose des questions, j'apporte d'autres dimensions, je brise des habitudes, j'arrive avec des yeux neufs. » Meagan réussit à concilier efficacement études et obligations municipales, tellement bien qu'elle projette aller jouer au handball dans une compétition albertaine sous peu. La jeune femme envisage une carrière d'enseignante en adaptation scolaire dans les Hauts-Cantons.
Et ils sont nombreux les étudiants et les étudiantes de la Cité-école qui se démarquent depuis des années. À preuve, il faut les voir lors des soirées méritas sportives et scolaires. « On veut que les gens de la MRC sachent qu'il y a un monde effervescent, des jeunes qui percent », conclut Mme Leroux.