Et oui! C'est moi, de retour après deux mois de vacances, prête à reprendre ma place derrière le titre de chroniqueuse pour La parole est aux ados. Ma réapparition derrière mon ordinateur pour écrire des chroniques est synonyme de la rentrée de nombreux individus derrière les bureaux de cette si belle institution appelée l'école.
Moi-même aillant pris part à cette rentrée, j'ai pu remarquer que la majorité des étudiants avaient évolué pendant l'été, certains métamorphosés, certains dégageant simplement une énergie différente de celle qu'ils portaient deux mois auparavant. Pour mon grand retour, j'ai décidé d'attaquer un grand sujet, la recherche de soi-même. Sans grande surprise, c'est un sujet qui touche énormément d'adolescents et qui m'affectera moi aussi, à un point ou un autre de ma vie.
Cette espèce de frustration qui nous attaque lorsqu'on se rend compte que nous ne sommes peut-être pas parfaitement adaptés au monde extérieur dans lequel on s'apprête à évoluer, et cette injustice ressentie lorsqu'on se sent obligé de se modifier pour mieux se fondre dans ce drôle de monde. Voilà des sentiments assez étourdissants pour un jeune qui est en pleine période de questionnement. Ce phénomène peut frapper toutes les catégories d'âge, au grand désarroi de nous tous, mais concentrons-nous sur une seule.
Dans le cas de cette curieuse bête appelée l'adolescent, les autres personnes de son espèce ont une importance capitale dans chaque sphère de sa vie. De la façon dont il s'habille à la façon dont il communique, l'adolescent agit en fonction de l'opinion extérieure. Le problème surgit lorsque les autres de son espèce lui dicte d'agir d'une façon, mais que l'adolescent ne ressens pas, au plus profond de lui, le désir d'agir de cette façon. C'est tout à fait normal.
Évidemment qu'avec la formation de son jugement il découvre peu à peu ses goûts, mais malheureusement, les autres ont une bien trop grande influence sur lui. C'est à partir de ce moment qu'il pourrait commencer à devenir légèrement mêlé. Dois-je être comme mon voisin, donc techniquement normal, ou dois-je suivre mes propres envies ?
La réponse peut sembler évidente, mais c'est beaucoup plus facile de la dire que de la mettre en pratique. D'autres sortes d'influences peuvent aussi entrer dans la vie du jeune pubère, tel que son identité raciale ou sexuelle, et encore une fois, il risque d'être étourdi par son propre cerveau en se demandant s'il est comme les autres, si les autres sont comme lui.
J'aimerais pouvoir rassurer mes semblables en leur disant de ne pas s'en faire, que tous ces questionnements les quitteront dès qu'ils souffleront leurs 18 bougies, mais tristement, je ne crois pas que ce soit le cas. D'autres incertitudes remplaceront peut-être celles déjà en place, mais ils n'auront jamais la confirmation qu'ils sont sur le bon chemin, dans la bonne vie, au bon endroit et au bon moment.
C'est déprimant, je sais, c'est la façon dont l'humain est fait. Mais comme disait Francis Blanche : « Il est bon de remettre tout en question, chaque jour.» Alors continuez de douter, vous êtes sur la bonne voie.