« Le dossier Coventry, en veilleuse depuis 2007, est de nouveau sur la sellette avec la divulgation de nouvelles conditions du site, dangereuses pour notre eau potable », a affirmé la candidate du Bloc Québécois dans Brome-Missisquoi, madame Christelle Bogosta.
Le site d'enfouissement situé dans le territoire du village de Coventry, adjacent à Newport au Vermont, est problématique à cause de sa proximité avec un milieu humide et la Rivière Black, affluent de notre lac Memphrémagog. Ce site est immense et semble être géré de façon sécuritaire. C'est ce qu'une délégation d'élus et de représentants municipaux, organisée par le député sortant dans Brome-Missisquoi, Christian Ouellet, ont observé il y a quelques semaines. Toutefois, il y demeure encore des points très inquiétants.
« Lorsque le site a été inauguré, il y a environ 70 ans, les ordures ont tout simplement été empilées, sans protection, hors du contrôle de l'écoulement de l'eau à travers l'amoncellement d'ordures. Depuis, des membranes étanches au lixiviat ont été développées. Le site dénommé «Nadeau» n'en est pas équipé. Cependant, la compagnie propriétaire de Coventry se prépare à sécuriser cette portion du dépotoir en y installant une membrane répondant aux normes actuelles », a expliqué Christelle Bogosta.
« Là où le bas blesse, c'est qu'à chaque jour, et plus encore pendant la transformation du «site Nadeau», la compagnie transporte par camion le lixiviat, chargé de polluants et de métaux lourds, vers la petite usine d'épuration de la ville de Newport. Cette usine est conçue pour éliminer les bactéries, pas les métaux lourds et les polluants chimiques, qui à terme, vont polluer notre eau potable et celle de Sherbrooke, car la tête du lac Memphrémagog est à Newport, donc à l'intérieur du bassin versant vers Magog. Il faut absolument que le lixiviat soit traité ailleurs qu'à Newport », a ajouté Christelle Bogosta.
« Mon plan d'action est de rencontrer tous les élus américains responsables de ce dossier, afin d'établir avec eux une stratégie pouvant garantir que notre eau sera propre et saine. Il devrait y avoir un terrain d'entente possible avec les autorités américaines, qui sont sensibles à l'environnement. Nous garderons le leadership dans ce dossier, et je suis capable de le prendre au nom des citoyens qui ont droit à de l'eau propre », a précisé Christelle Bogosta.
« Enfin, si jamais il n'y a pas de résultats sécuritaires rapidement, nous demanderons à la Commission Mixte Internationale (CMI) de s'en occuper. Ce comité proposera des solutions qui garantiront la sécurité à plus long terme. L'implication des gens d'ici est primordiale et doit s'exercer avant la remise de ce dossier à tout autre comité », a conclu la candidate Christelle Bogosta.
Source : Andréanne Larouche, attachée de presse