La MRC de Memphrémagog a réalisé, au cours de la dernière année, une étude de caractérisation des déchets résidentiels sur son territoire.
Cette étude révèle que les « vrais » déchets représentent 22 % du contenu de la poubelle des citoyens de la MRC, alors que cette proportion n'est que de 7,5 % à l'échelle du Québec. Malgré cette nouvelle encourageante, beaucoup reste à faire pour atteindre l'objectif d'enfouir seulement les matières ne pouvant être valorisées, car l'étude révèle également que 78 % du contenu du bac à déchets pourrait être valorisé, dont 40 % qui sont des matières organiques. En effet, même là où l'on offre la collecte des bacs bruns, ces matières se retrouvent encore en très fortes proportions dans le bac à déchets.
Mme Lisette Maillé, mairesse d'Austin et présidente du comité consultatif en développement durable de la MRC, s'est dite « très surprise des résultats. La MRC de Memphrémagog est l'une des MRC pionnières au Québec en ce qui concerne la gestion des matières résiduelles. Toutes les municipalités offrent des options à leurs citoyens pour la gestion des matières compostables et nous avons un taux de diversion plus élevé que la moyenne québécoise. Toutefois, on constate qu'il reste encore beaucoup de travail à faire si l'on veut atteindre l'objectif de bannir les matières organiques des sites d'enfouissement d'ici 2020, comme l'exige le gouvernement. »
Les résultats sont meilleurs en ce qui a trait à la gestion des matières recyclables : on en retrouve 81 % dans le bac de récupération comparativement à 69 % pour l'ensemble du Québec. On constate tout de même que près de 15 % du bac à déchets est composé de matières recyclables (du papier et du carton, mais aussi des contenants et pellicules de plastique).
Le projet de caractérisation s'est déroulé en deux phases : un premier échantillonnage a été réalisé en octobre 2013 et un second en juin 2014. Il portait sur huit des dix-sept municipalités de la MRC, choisies avec un souci de représentativité (milieu rural et urbain, résidences unifamiliales et multilogements, collecte à trois voies ou à deux voies).
C'était la première fois que la MRC de Memphrémagog faisait une telle étude. À la suite de l'entrée en vigueur du nouveau Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) en janvier dernier, la MRC voulait avoir un portrait complet et actuel des habitudes de gestion des matières résiduelles des citoyens. « En sachant exactement ce qui se retrouve dans nos poubelles, nous pouvons mieux cibler nos activités de sensibilisation », a expliqué Mme Maillé.
De plus, l'étude établit un lien direct entre la disponibilité des services et le taux de diversion. Par exemple, on a retrouvé moins de matières compostables et recyclables dans les bacs où l'on offre une seule collecte des déchets par mois. À l'inverse, on a retrouvé plus de résidus de construction, de boîtes de carton et de gros rebus là où les citoyens ont accès à des conteneurs (comme dans les immeubles à logements).
La caractérisation visait ultimement à fournir aux élus des renseignements sur les principales matières récupérables (papier/carton, bois et matières organiques) qu'on retrouve dans le bac à déchets résidentiel afin de les aider à mieux cibler les efforts de sensibilisation et de les orienter dans le choix des services à mettre en place pour atteindre les objectifs du PGMR de la MRC de Memphrémagog.
On peut consulter une synthèse de l'étude de caractérisation sur le site de la MRC au www.mrcmemphremagog.com, dans la section Publications/Rapports et mémoires. On retrouve également, en pièce jointe, la comparaison entre la composition du bac à déchets pour le Québec et pour la MRC de Memphrémagog.
Source : MRC de Memphrémagog