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  HABITATION / Construction Estrie

Le bois franc au sous-sol se cambre


C’est arrivé à un entrepreneur près de chez vous
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APCHQ Estrie Par APCHQ Estrie
Vendredi le 24 avril 2015

Ceci est une histoire de rénovation, mais les principes abordés sont aussi valables pour les habitations neuves.

L'entrepreneur avait rénové le sous-sol de son client. Des travaux rendus nécessaires à la suite d'un dégât d'eau avaient déclenché une soudaine volonté du propriétaire de mettre l'espace au goût du jour.

Adieu tapis miteux, adieu préfini non écologique, bienvenue au bois franc préverni.

Près d'un an après les travaux le client appelle l'entrepreneur pour se plaindre que le plancher montrait des signes de soulèvement et des vagues anormales. L'entrepreneur fait alors une inspection qui confirme le phénomène.

Au moment de la mise en place du plancher de bois franc, l'entrepreneur avait tenu pour acquis qu'il y avait une membrane de polyéthylène sous la dalle de béton du sous-sol. C'est une pratique obligatoire aujourd'hui, mais cela n'a pas toujours été le cas. Aucun signe particulier à la surface du béton (comme de l'efflorescence) le jour de l'installation, aucun indice visible de l'absence d'une membrane pour contrer la montée de l'humidité par capillarité ou par transmission de vapeur.

Le béton agit comme une énorme éponge déposée sur le sol. Deux moyens de défense existent pour limiter la transmission d'humidité du sol vers l'intérieur de l'habitation :

  • La pierre concassée 3/4 pouce nette qui agit comme bris capillaire;
  • La membrane de polyéthylène qui agit comme pare-vapeur.

Dans certaines constructions moins récentes, il n'est pas certain que ces produits aient été mis en place. Sans ces barrières, une quantité importante d'eau peut être transportée du sol vers l'espace habité.

Avant de poser le revêtement de plancher, l'entrepreneur aurait pu vérifier si la dalle de béton était prête à recevoir un plancher de bois franc en mesurant le taux d'humidité relative (HR) de la dalle. On considère que le béton est suffisamment « sec » s'il montre un HR inférieur à 80 %, certains avancent même 75 %.

Les consignes d'installation de revêtements de plancher font souvent état du niveau maximal de HR à ne pas dépasser pour une installation adéquate. Trois types de niveau peuvent être mentionnés : le % de HR (p. ex. 75 %), le % d'eau contenu dans le béton (p. ex. 5,5 %) ou encore le taux de transmission de la vapeur d'eau (p. ex. 15g/m2/24 heures).

Dans un sous-sol sans pare-vapeur ni pierre concassée on peut s'attendre à ce que le béton du plancher soit plus proche de 100 % que de 75 % de HR, le sol contribuant perpétuellement à la migration d'eau. Dans une construction neuve, le taux de HR du béton dépend directement du temps écoulé entre le moment de la coulée et le moment où l'on en effectuera la mesure. En construction neuve, atteindre 75 % de HR pour le béton peut prendre 6 mois, et plus encore si c'est un béton léger (à cause des granulats plus poreux).

Les tests reconnus par l'industrie pour mesurer le HR du béton sont  l'ASTM F1869 au chlorure de sodium et l'ASTM F2170, une mesure par sonde placée à 40 % de l'épaisseur de la dalle, tous deux réalisés par des professionnels.

Toutefois, un test assez simple pour détecter une présence problématique d'humidité consiste à appliquer une feuille de polyéthylène de 400 mm sur 400 mm (16 po sur 16 po) scellée avec du ruban à la dalle de béton. Si après 24 heures on constate la présence d'eau sur la feuille de poly ou encore si le béton est noirci, on peut conclure à la présence excessive d'eau incompatible avec la pose de planchers de bois franc. D'ailleurs, certains fabricants de planchers de bois franc en déconseillent l'installation au sous-sol.

 

Le test avec la feuille de poly est utile pour conclure à des situations où l'on ne doit pas poser le revêtement. Mais quel test doit-on utiliser pour savoir si l'on peut procéder à la pose? Certainement les deux tests mentionnés plus haut parce que la procédure utilisée dans ces tests est normalisée. 

Par contre, plusieurs entrepreneurs en sont venus à utiliser régulièrement un instrument qui se situe entre la simplicité du test avec poly et la rigueur des tests normalisés; ils utilisent un Tramex* ou son équivalent. Ces humidimètres mesurent le taux d'humidité relative à la surface (ou presque) du béton et livrent des résultats qui ne sont pas directement utilisables puisqu'il faut passer par des tables de conversion pour obtenir une « idée » du taux de HR du béton.

On peut rappeler en terminant que :

  • les planchers de bois franc prévernis sont livrés dans des emballages scellés et le produit est conditionné à l'usine à un taux de HR prêt à la pose;
  • malgré cette consigne, plusieurs fabricants recommandent d'ouvrir les paquets et de placer ceux-ci dans l'espace où ils seront posés pendant de 24 à 48 heures, histoire de permettre au bois de s'acclimater au taux de HR de l'espace;
  • le substrat (contreplaqué/OSB) devrait avoir un taux de HR n'excédant pas 6 à 8%;
  • au cours des trois semaines précédant la pose et pendant celle-ci, l'air dans la pièce devrait avoir une température entre 180et 230C et un taux de HR entre 40 et 45%.
  • l'écart maximal entre le taux de HR du substrat et celui du plancher ne doit pas excéder 4%.

* Compagnie qui fabrique une variété d'instruments de mesure, incluant des humidimètres pour le béton.


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