Championne de ju-jitsu et actrice que l'on aperçoit notamment dans
l'émission Unité 9, Ayisha Issa s'est arrêtée récemment à l'école du Parchemin,
côté Collège et Couvent à East Angus, p2014-04-21our livrer un message d'espoir aux
élèves.
La jeune femme s'inspire de son expérience personnelle tirée de son
enfance, de son adolescence et de sa vie d'adulte pour dire aux jeunes de
s'accrocher lors de coup dur et qu'ils ne sont jamais seuls même s'ils peuvent
être tentés de croire le contraire.
L'invitée s'est
déplacée à East Angus grâce à la Fondation Bruni Surin et le faisait dans le
cadre de la semaine de la persévérance scolaire. « Plusieurs activités
sont organisées dans cette semaine et nous avons convenu de la faire plus tard
en avril », d'expliquer la directrice de l'école du Parchemin, Angèle
Desgagnés.
Interrogée à
savoir si les élèves de niveau primaire n'étaient pas trop jeunes pour saisir
les sens de ses propos, Mlle Issa croit que non. « Je me souviens comment
j'étais quand j'avais cet âge. Je me sentais seule. Pour moi, les rencontrer
c'est ma façon de me rendre utile. Les jeunes, à cet âge, ont peut-être de la
misère à communiquer, mais ils comprennent. Je veux juste qu'ils sachent qu'ils
ne sont pas seuls à vivre quelque chose. Souvent, on croit qu'on est seul à
avoir des problèmes, mais ce n'est pas le cas. Il n'y a rien de mal à demander
de l'aide et rester soi-même. Si tu prends la décision de trouver une solution,
tu vas y arriver. Ça peut prendre du temps, tu ne réussiras peut-être pas du
premier coup. Tu peux essayer une variété de choses, mais tu vas y arriver. Si
tu as un problème, faut en parler à tes amis, à ton prof, à tes parents.
» Ce qui est important, d'ajouter Ayisha « c'est d'être un bon ami pour
soi-même, faire ses devoirs, bien manger, se motiver. Il faut tous les jours
faire des choses qui te permettent d'être bien dans ta peau. » Pour
Mlle Issa, le sport et la discipline que cela demande était une façon de
s'en sortir. Cette jeune femme a notamment réussi à s'accomplir par la pratique
du ju-jitsu. « Le ju-jitsu m'a appris des choses que je peux appliquer dans ma
vie. Ça a changé mon attitude envers la vie. J'ai réussi à m'en sortir. J'ai
trouvé ma voie. »
L'invité a mentionné
que son père avait quitté le foyer alors qu'elle était âgée de 7 ou 8 ans et
que sa mère a dû travailler fort pour subvenir aux besoins de la famille. La
jeune fille éprouvait de la difficulté à l'école en plus d'avoir un problème de dyslexie. « Je me sentais toujours différente, très seule, je me
sentais mal comprise et plus tard, j'ai commencé à faire un peu de délinquance
au secondaire. J'avais de la misère à gérer mes émotions. » La jeune femme
avoue avoir eu de la difficulté à accepter son image corporelle. « Je me
sentais pas assez belle. J'avais une sous-estime de moi. J'avais des problèmes
d'alimentation, j'essayais de ressembler aux modèles selon les valeurs
véhiculées. Les arts martiaux m'ont appris à me voir différemment et à
m'accepter.
Soumis à un barrage de questions notamment sur
sa discipline sportive et son métier
d'actrice, Mlle Issa a effectué quelques démonstrations de ju-jitsu avec la
participation des élèves. Elle a également pris du temps pour signer plusieurs
autographes.