L'apprentissage de la langue française est un gage de succès
pour une intégration réussie des nouveaux arrivants à la société québécoise.
Chaque année, ce sont plus de 30 000 personnes immigrantes qui apprennent le
français en suivant les cours du ministère de l'Immigration, de la Francisation
et de l'Intégration (MIFI) à temps complet, à temps partiel ou en ligne.
Parmi ces élèves, Atiqullah Sahil Aslam, résident de
Sherbrooke, s'est particulièrement démarqué par sa persévérance et sa
détermination pour apprendre le français afin de s'intégrer plus facilement à
la collectivité. Atiqullah est arrivé au Québec en 2019. À l'époque, même s'il
parle déjà cinq langues, il ne parle pas le français. Durant son parcours
d'apprentissage du français, il a appris l'existence du programme Solidarité
Transport, pour lequel il s'implique bénévolement en tant qu'agent de projet. «Avec
le bénévolat, je peux pratiquer le français tout en aidant les gens»,
ajoute-t-il. Ce projet pilote vise à aider financièrement les nouveaux
arrivants qui utilisent les transports en commun. Il participe également au
programme Orion, un projet provincial financé par le gouvernement du Québec, et
qui offre de l'aide aux jeunes réfugiés de 12 à 25 ans dans leur parcours d'intégration.
« Je conseille aux
nouveaux arrivants d'aller à la rencontre des autres, de se faire confiance et
de ne pas rater une occasion de pratiquer le français. », explique celui qui termine
une formation professionnelle de commis de soutien administratif dans le
secteur clinique et effectuera son stage dans un hôpital de la région.
L'importance des
professeurs
Selon Atiqullah, les cours de français du gouvernement du
Québec l'ont grandement aidé à apprendre une nouvelle langue et à découvrir la
culture québécoise. Selon lui, non seulement le programme est bien structuré, mais
en plus, le personnel enseignant et les agentes et agents d'intégration sont
toujours là pour encourager les élèves à persévérer. « Je me souviens qu'il y
avait un mot que je ne comprenais pas. Mon professeur a eu l'idée de le mimer
et j'ai tout de suite compris. »
Aujourd'hui, Atiqullah est fier de parler français. Il
continuera de travailler sa maîtrise de l'écriture et de nouer des liens avec
les gens de sa région. Cela le rapproche de son rêve : travailler de nouveau
dans le monde de la photo et de la vidéo.
La francisation au
Québec et en Estrie
Pour l'année 2021-2022, ce sont plus de 37 000 élèves qui se
sont inscrits aux services de francisation du MIFI, une augmentation de plus de
17 % de la clientèle comparativement à l'année précédente. D'ailleurs, la
majorité des personnes immigrantes qui s'inscrivent aux cours de français du ministère
comme débutantes atteignent un niveau de compétence du stade intermédiaire
trois ans après leur premier cours. En 2021-2022, cette proportion était de
68,3 %, et ce, malgré le contexte défavorable de la pandémie des deux dernières
années.
En Estrie seulement, d'avril 2021 à mars 2022, plus de 1 100
élèves distincts ont suivi un cours à temps complet ou à temps partiel, une
augmentation de 12,5 % par rapport à l'année précédente