Cette semaine, pour cette chronique, j'aimerais différer un peu de ma zone de confort d'écriture et prendre avantage de l'espace que j'ai ici à ma disposition pour faire une sorte d'hommage. Cet hommage, je le destine à mes parents, aux jeunes parents, aux vieux parents, à toutes les sortes de parents. J'aimerais vous remercier pour tous les sacrifices que vous faites pour nous, les enfants.
Pour commencer, vous l'aurez deviné, je ne suis pas une mère, même très loin de là. Je ne peux donc aucunement imaginer l'amour dit inconditionnel d'un parent pour son enfant. L'espèce de passion qui pousse ce premier à tout donner pour que son bébé obtienne ne serait-ce que d'infimes morceaux de bonheur. Par contre, ce que je peux comprendre, c'est comment nous, les receveurs de tout cet amour, pouvons prendre ce cadeau pour acquis et oublier d'être reconnaissants, de dire merci à ceux qui nous ont élevés.
C'est comme si l'acte de remercier nos parents s'éclipsait dans un petit coin poussiéreux de notre esprit et que nous pensions que, puisque cet amour est inconditionnel, nous pourrons toujours les remercier plus tard. Formulé de cette façon, on réalise que c'est absolument atroce, peut-être même avez-vous ressenti un petit chatouillement dans votre abdomen qui vous dicte d'appeler ceux qui vous ont mis au monde et de leur exprimer votre amour. Le problème, c'est qu'on ne devrait pas avoir besoin d'un « wake-up call » pour le faire.
Évidemment, il y a encore, dans la catégorie des êtres ayant la volonté d'aimer infiniment, les parents qui n'ont pas pu être parents et les parents qui ne le sont plus. Dans leur cas, la science, la vie, un dieu quelconque, vous décidez, a tranché leur destinée et a mis un cafardeux obstacle sur leur route. À tous ces procréateurs soustraits de leur but premier, continuez de vous accrocher car même si vous n'avez aucun petit humain à qui transmettre cet amour magique, le fait que vous l'ayez voulu est un exploit en soi-même.
C'est ce qui conclut cet hymne à la parentalité, aux gens au cœur énorme. C'est vous qui formez la relève de demain et vous avez donc, par l'entremise de cette mission, le rôle le plus important qui existe.