Le 26 février dernier, les commerçants du
centre-ville de Sherbrooke apprenaient, par des voies non-officielles, qu'un
projet de piétonisation de la rue Wellington Nord faisait partie des projets de
la Ville.
Les commerçants sont ouverts, mais il faut que cela soit fait au bon moment, explique Alexandre Hurtubise, directeur de la Maison du Cinéma.
Voici un résumé de la lettre écrite par des commerçants.
La proposition était à
ce moment assez avancée pour que soient mobilisés quelques services municipaux
ainsi que des promoteurs d'événements.
Après avoir insisté pour
obtenir un portrait plus clair de ce qui était proposé, une rencontre s'est tenue
hier(le 6 mars).
La Mairie, le Bureau de
coordination du développement économique, Entreprendre Sherbrooke ainsi que
quatre commerçants de la rue Wellington Nord y ont assisté. Suite à cet échange,
les gens d'affaires du secteur peuvent maintenant se positionner clairement à
ce sujet.
Les informations reçues la semaine dernière de
la part des services municipaux impliqués étaient les mêmes que celles rendues
public par le conseiller Raïs Kibonge dans les médias. La ville de Sherbrooke
envisageait la fermeture de la rue Wellington Nord tous les weekends, de la
mi-juin à la fin de l'été. On nous disait que l'idée de la Ville était d'animer
la rue Wellington Nord pendant ces weekends, pour en faire une destination. À notre grande surprise, nous avons appris
lors de la rencontre d'hier qu'il n'y avait pas de réel projet sur la table. Du
moins, pas à un stade aussi avancé que ce qui nous avait été confirmé par quelques
interlocuteurs ainsi que par ce que laissaient présager les propos tenus par M.
Kibonge.
Il semble y avoir eu un
changement de cap. Nous souhaitons donc
être clairs et transparents en partageant notre position. À ce stade-ci, le constat est évident pour
nous. Un projet de cette envergure ne peut inévitablement se faire sans la
participation du milieu. Tous les acteurs concernés doivent pouvoir commenter, suggérer
et prendre part à la planification d'un tel projet. Malgré le fait que la
convocation à cette première rencontre soit venue tardivement dans le processus
déjà enclenché, et de façon trop limitée, nous saluons le geste d'ouverture et
d'écoute de la part de la Ville vis-à-vis des commerçants.
Soyons clairs. Pour la
majorité des commerçants, le scénario évoqué la semaine dernière n'est pas à rejeter.
Il peut même offrir un potentiel attractif. En autant qu'on le planifie de
façon concertée, en se donnant le temps et les moyens de le réaliser et surtout
qu'on le déploie à un moment où le centre-ville n'est pas au cœur de plusieurs
chantiers et travaux majeurs. Y déménager
des événements prévus ailleurs dans le secteur, peut peut-être tenir la route,
mais c'est largement insuffisant.
Le milieu doit faire partie de la discussion, en
amont
Ça prendra plus d'un an
pour organiser correctement un projet de piétonisation, et le budget prévu
devra être conséquent. - Cet été, le
timing est très peu favorable. - Une multitude d'autres facteurs à évaluer,
connus et inconnus, tels que les aménagements, les alternatives en cas de
pluie, les commerces qui offrent de la livraison, la promotion et les communications,
le calendrier des autres grands événements à Sherbrooke, etc.
Ces éléments ont été mis
en lumière lors de la rencontre d'hier et semblent avoir été reçus avec ouverture
du côté de la Ville. Nous sommes heureux de voir que rien n'est trop avancé
pour cet été et que la Ville souhaite à partir de maintenant, avoir l'avis des
commerçants dans ce dossier. Donnons-nous
le temps et les moyens de faire de ce projet un succès, tous ensemble.
« Nous voulons ouvrir le dialogue et clarifier la situation.» - Alexandre Hurtubise
Source : Annie
Faucher et Alexandre Hurtubise