Je sais,
je sais....
Le ton
devrait plus léger un peu. Le ciel est grand bleu, le soleil brille, c'est
l'été.
Je sais,
je sais...
Après
une jambette historique au droit à l'avortement, la Cour suprême des
États-Unis, qui se spécialise dans le fait de mettre des bâtons dans les roues
d'une évolution qui n'est déjà pas assez rapide, vient de compliquer la vie du Gouvernement
américain en l'empêchant de réguler les gaz à effets de serre émis pas les
usines au charbon.
Cibole...
Les
Américains fêtent leur indépendance (4 juillet). Des millions d'entre eux se
draperont du tissu bourré de petites étoiles. Il y aura plus de crises de
coeur, ce jour-là, que de crises d'humilité!
Comment
fait-on pour ne pas voir que la Cour suprême, qui se donne un rôle de gardien
de la moralité et du conservatisme, est la pire ennemie de la démocratie? Un
groupe de juges choisis nommément pour faire valoir leurs valeurs (majoritairement
rétrogrades depuis le mandat de Trump, des prennent toute la place, bloquent
les projets à qui mieux mieux et, en plus, sont là à vie!
Tous les
ingrédients servant à défaire la démocratie y sont!
Comment
fait-on, aussi, pour trouver normal qu'on attaque le Capitole (haut lieu de la
démocratie là-bas!), encenser en même temps les actions prises par la Cour suprême,
et oser, en même temps, scander « liberté, liberté » ! Pour moi,
c'est de l'aveuglement. Volontaire. Ou pas.
Autre
affaire...
Le
gouvernement de Vladimir Poutine ment. Il sait qu'il ment. Il sait que nous
savons qu'il ment. Alors, il ment encore plus. C'est comme le discours du
président chinois qui continue de prétendre qu'il y a une démocratie sur le
territoire de Hong Kong. Il sait qu'il ment. Il sait qu'il contrevient à
l'entente de rapatriement de Hong Kong intervenue avec l'Angleterre il y a 25
ans. Il a même réécrit les manuels scolaires des enfants de Hong Kong pour
refermer sa main de fer sur les cerveaux des élèves. Il sait tout ça, mais il
le fait pareil, avec une sorte de sourire en coin tout à fait malsain.
Surtout,
ne pas détester les personnes, disais-je, en titre de chronique.
C'est
que j'ai tendance à devenir sarcastique à la fin! Dans les cas de nos voisins
du sud, je me rappelle le film d'Elvis Gratton qui répétait : « ils
l'ont-tu l'affaire, les Américains! »
Dit
autrement, j'ai tendance à mettre toutes les personnes vivant aux États-Unis
dans le même panier.
Pareil
pour les Russes et les Chinois. J'ai tellement cette malsaine impression que
chaque citoyen là-bas cautionne la panoplie des mensonges qui ne servent qu'à
assouvir sa soif de pouvoir. Tendance à me dire que ce sont des hypocrites.
C'est
pour ça que je me répète : surtout, ne pas détester toutes les personnes...
Ce n'est
pas facile. Ça demande un moment d'arrêt, voire de recul, parfois.
Mais cet
arrêt ou ce recul sont nécessaires. Nécessaires pour éviter d'isoler des êtres
humains qui, autrement, n'ont rien à voir avec ce qui se passe.
Je
demeure convaincu que tous ces Russes et ces Chinois qu'on force au silence
n'approuvent pas ce que leurs gouvernements respectifs font.
Mais ils
n'ont pas de moyens de s'exprimer.
Les
Américains ont le moyen de le faire. Et des millions de personnes le font.
Cette
dernière phrase amène la dernière de cette chronique : prenons soin de la
démocratie, c'est vital; méfions-nous dès qu'une autre instance (la Cour suprême,
par exemple) vient imposer des voies à suivre au « politique », alors
qu'ils n'ont pas été élus; prenons soin des personnes, en voyant au-delà de ce
que leurs dirigeants font et pensent. Pour moi, c'est simple : c'est
vital.
Clin
d'œil de la semaine
L'humain
vaut plus que la somme des niaiseries des gouvernants de son pays...