De ce fait, j'ai une pensée toute spéciale pour les « dévoués »; ceux et celles qui travaillent auprès des personnes affaiblies, en perte d'autonomie, isolées de leur milieu de vie. Ces derniers mois, j'ai été à même de constater à quel point leurs bons soins sont d'une importance capitale pour ceux et celles qui sont dans le besoin; besoin essentiel pour maintenir une certaine autonomie dans leurs actions quotidiennes, besoin essentiel pour maintenir leur équilibre précaire dans leur bien-être psychologique.
Ma maman demeure au centre d'hébergement longue durée de Weedon depuis peu. Avant, elle était dans une résidence privée, « plus ou moins privée de bons soins ». Entre les deux, elle a passé un long mois à l'hôpital...en transit, malade et confuse. Quelle lenteur administrative, quelle attente épuisante et quelle insécurité nous avons vécues elle et moi. Dans ce labyrinthe administratif digne d'un film d'horreur, des anges gardiens, infirmiers(ères) et préposés(ées), étaient aux aguets. Malgré leur surcharge de travail et de longues heures à veiller sur leurs patients, je n'ai vu que sourires bienveillants et patience angélique, tout en humilité, de tout un chacun sans exception. Voilà bien un baume sur la fragilité nerveuse de maman, un soulagement pour moi de savoir qu'elles et qu'ils sont là pour veiller sur elle. Je dis un gros merci à celles et ceux qui se reconnaissent.
En vieillissant, j'apprends à dire merci. La gratitude fait partie de mes premières pensées à mon éveil le matin, surtout quand les obstacles qui se présentent dans ma vie se résolvent enfin. Est-ce là vieillir en sagesse? J'ose le croire bien humblement.
Bonne Saint-Valentin!