La journaliste et auteure Mélanie Noël et le photographe René Bolduc ont lancé, mardi soir, le livre Les futurs disparus, tiré de l'exposition du même nom. Entremêlant la poésie et l'art de la photographie, ces pages se veulent un hommage aux gens qui nous ont quittés et à ce monde si fragile dans lequel nous vivons.
C'est l'auteur-compositeur-interprète Richard Séguin qui a eu l'idée de joindre la plume de Mélanie Noël au talent du photographe René Bolduc, à l'occasion d'une exposition. Et plus le projet avançait, plus le trio se disait qu'il serait intéressant de faire aussi un livre avec cette exposition.
« Nous avons pigé dans le porte-folio de René, dans le but de trouver une thématique, un fil conducteur, explique Mme Noël. Les photos choisies ont été prises au cours des vingt dernières années, dans la région. En tant que photographe, René a toujours eu une attirance pour les territoires reculés et les personnes âgées. Il a pu aussi me raconter l'histoire derrière chaque photo. Ce qui ressortait beaucoup, c'est le décès de certains de ses sujets sur les photos ou encore des endroits et des bâtisses qui n'existent plus aujourd'hui. Le terme de la disparition revenait souvent. »
C'est de cette façon que le titre Les futurs disparus est né. Pour sa part, Mélanie avoue être fascinée par la mort, ce passage obligé. « Je me dis que je vais peut-être finir par apprivoiser la mort en parlant ou en exploitant le sujet. »
L'exposition Les futurs disparus est présentée jusqu'au 15 octobre, à la galerie d'art de Saint-Venant-de-Paquette. Quant au livre, il est seulement disponible à la Biblairie GGC de Sherbrooke ou au https://lesfutursdisparus.com.