Nous vivons entourés de machines qu'on aime de plus en plus rapides et performantes : nos ordinateurs, nos téléphones portables, nos voitures, nos accessoires culinaires, etc.
Toutes ces machines sont censées nous faciliter la vie et nous permettre de relaxer, mais quand on regarde autour de soi, on voit peu de gens qui ont une vie « facile » et encore moins de gens qui sont « relax ».
Une des raisons à cela est que dans notre culture, nous considérons le corps aussi comme une machine, qu'on pousse sans cesse, sans respect pour ses besoins. Le résultat est que nous en arrivons à considérer normal de vivre stressé et fatigué la plupart du temps, ce qui handicape sérieusement la capacité d'être heureux et relaxé, mais à plus long terme ouvre la porte à la maladie.
La maxime : « mieux vaut prévenir que guérir » n'a jamais été aussi pertinente que maintenant. Le tout est de savoir comment et d'en appliquer les moyens concrets (c'est-à-dire ne pas juste y penser) dans nos vies quotidiennes (c'est-à-dire tous les jours). J'insiste un peu lourdement, mais il est vital d'introduire de nouvelles habitudes de vie, car c'est véritablement là que se trouvent les vraies solutions.
Il faut réaliser que notre corps est notre allié dans nos vies et que la façon dont nous le traitons a une incidence directe sur la qualité de nos journées. Le corps n'est pas une machine. Une machine n'a pas de vie, notre corps si. Le corps a une intelligence d'une complexité extrême ainsi qu'une sensibilité que la majorité des gens préfèrent ignorer. Il est vivant et sensible.
C'est un de mes alliés dans la vie et je vous souhaite de faire de votre corps votre allié aussi.
Mon deuxième allié est la respiration : elle se module à tout ce qu'on vit et fonctionne main dans la main avec le corps. Tout ce qui est expérimenté dans le corps a une influence sur la respiration : le seul état qui permet une respiration ample et guérissante est un état de paix et de relaxation. Le stress, les émotions fortes, la douleur affectent directement la respiration et la rendent moins efficace.
Les deux conditions pour faire du corps et de la respiration nos alliés sont les suivantes : la conscience et l'action.
Chaque jour, je promène mes chiens dans la nature. J'en profite pour amener ma conscience sur la respiration : c'est la façon de me demander à moi-même comment je vais. Si l'inspiration est profonde et facile, l'expiration complète et suivie d'un petit temps d'arrêt sans respiration, je sais que tout va bien. Si ma respiration est courte, saccadée, difficile, sans temps d'arrêt, c'est l'indication que mon corps n'est pas au sommet de sa forme et que mon système nerveux est trop sollicité. Cela, c'est la conscience.
L'action doit ensuite suivre si je veux améliorer les choses. La bonne nouvelle est que la solution première se trouve dans la respiration elle-même. Une fois que j'ai observé que je ne respire pas bien, j'agis et influence ma respiration : si elle est courte et bloquée, mon action sera d'expirer tout l'air des poumons et d'attendre le besoin d'inspirer. Les poumons se remplissent ensuite plus facilement du précieux oxygène qui constitue 50 % des besoins nutritionnels de nos cellules et dont notre système nerveux a un besoin absolu pour pouvoir se détendre.
La conscience pour mon corps suit le même mouvement : j'observe comment je me sens : muscles tendus, douleurs, fatigue m'indiquent que je dois intervenir. L'action dépend de ce qui ne va pas et passe par simplement relaxer et respirer, bouger et respirer ou encore consulter un (e) professionnel (e) pour m'aider là où est le besoin. Dans tous les cas, une évaluation du style de vie général est nécessaire. Si je ne fais pas de changements dans le sens d'un mieux-être pour le corps, l'esprit et la respiration, je ne fais que « patcher », je ne règle pas les problèmes.
Pour cela, il faut : conscience et action dans le respect du corps et de la respiration.