Paul
Gingues fait une mise au point, par voie de communiqué, concernant une
éventuelle demande de moratoire sur les projets majeurs de la Ville de
Sherbrooke. Le conseiller du district de l'Université tient à rétablir les
faits.
Selon
lui, les déclarations de la mairesse
Évelyne Beaudin sont erronées :
« C'est très blessant d'entendre
la mairesse utiliser le dénigrement des personnes et les demi-vérités pour
soutenir ses arguments. Tant son intervention au conseil mardi soir qu'en rencontre
avec les journalistes ou en entrevue à la radio mercredi matin, cette dernière
joue constamment avec les faits. »
1- Lors de son entrevue à la suite de la
réunion du conseil, madame Beaudin a déclaré qu'elle était heureuse de
constater que les nombreux commentaires à l'effet que mon idée était farfelue m'avaient
fait changer d'idée et décidé de retirer ma demande de moratoire.
Or, tous ceux et celles qui ont
écouté mon intervention savent que cela est faux.
Ils ont très bien compris que ce
retrait était conditionnel à ce que madame Beaudin réaffirme et déclare,
comme elle l'avait fait la veille en entrevue à Radio-Canada, que les dépassements
auxquels je faisais référence appartenaient à l'ancienne administration. Elle a
ajouté, que depuis son arrivée à la mairie, ce genre de dépassements n'existait
plus.
Elle n'a pas répondu à cette condition.
Elle a plutôt choisi d'attendre après le conseil pour dire aux médias que cette
demande était inatteignable et qu'elle était mairesse et non magicienne. C'est
pourtant exactement le contraire de ce qu'elle affirmait à Radio-Canada lundi
le 23 janvier.
2- Toute personne de bonne foi aura compris
qu'il ne s'agit pas d'éviter tous les dépassements qui sont affaire courante dans
toute demande de soumission. On sait évidemment
que lorsque je parle de « ce genre de dépassement », on
comprend facilement que je fais référence aux dépassements extraordinaires de
200, 300 et même jusqu'à 400 %.
Dans les circonstances, je n'ai d'autre
choix que de constater le refus de madame Beaudin à s'engager dans le sens qu'elle
affirmait à Radio-Canada.
Donc, comme la condition relative au
retrait de ma demande n'a pas été rencontrée, j'ai fait parvenir, aujourd'hui
même, au greffier ainsi qu'à la présidente du conseil, une demande formelle d'inscrire
à l'ordre du jour du prochain conseil municipal, une proposition de résolution
visant à :
- Décréter
un moratoire de six semaines sur tout nouveau projet majeur (non débuté et non
urgent) pour revoir en profondeur le processus d'évaluation des projets majeurs
à la ville de Sherbrooke.
- Procéder
rapidement à la formation d'un groupe de travail formé des gestionnaires
municipaux concernés, du vérificateur général et d'experts externes pouvant contribuer
à la réflexion.
-
Déposer
dans les plus brefs délais, au conseil municipal, les recommandations et
modifications à être apportées à notre façon d'évaluer nos projets majeurs.
« Je ne ferai plus aucun
commentaire ou entrevue avant que le sujet ne soit traité au conseil municipal »,
a souligné Paul Gingues.
Source : Paul Gingues