De l'avis des athlètes et des entraîneurs, les conditions climatiques et la qualité des pistes ont permis aux quelque cent vingt compétiteurs d'exceller lors des deux courses nord-américaines (NORAM) et Coupe-Québec. Ils provenaient partout de l'Amérique du Nord, dont une trentaine de l'Estrie. La rencontre sportive les a réunis à la mi-janvier au Club plein air biathlon Estrie, situé à La Patrie.
Entre autres, les Estriens Charlotte Hamel et Léo Grandbois, de Sherbrooke, sont partis pour l'Europe. Charlotte se rendra en Roumanie pour les championnats du monde juniors. Pour sa part, Léo Grandbois, qualifié autant pour ces derniers que pour les Jeux olympiques juniors de Lillehammer, en Norvège, a préféré les olympiades.
Sandrine Charron, entraîneure pour le Club Biathlon Estrie, estimait que ses athlètes sont fin prêts pour participer à ces grandes manifestations sportives. La modulation de leurs séquences d'entraînement, expliquait-elle, va faire en sorte qu'ils atteindront le maximum de leur forme lors des prochaines rencontres. Comme ils seront les plus jeunes de leurs groupes, elle souhaite que ces expériences contribuent à leur évolution athlétique.
Charlotte Hamel considère que son entraînement va bien avant son départ pour la Roumanie. Bien qu'elle ait eu des problèmes avec ses tirs, elle glissait bien. « Je me sentais bien à ski », confiait-elle même si, à son avis, c'était une course à oublier. Quant à Léo Grandbois, il est confiant. « Je pense que je vais être prêt », indique-t-il avec un sourire en coin. Malgré quelques difficultés lors de la fin de semaine, il ne s'en faisait pas le moins du monde. Son optimisme est probant. En Norvège, il sera un des plus jeunes des 150 compétiteurs provenant de tous les milieux nordiques de la planète. « Je souhaite terminer parmi les 100 premiers. »
D'autres Estriens vont poursuivre leur formation en vue de se qualifier au Championnat canadien. Sarah Poisson-Grégoire et Félix Bérubé de Lac-Mégantic en font partie. Sarah, entre autres, ne s'est pas laissée démonter par une chute qui aurait pu la blesser sérieusement durant la dernière rencontre. En tombant, sa tête a heurté sa carabine. Les quelques secondes qu'elle a perdues, elle a pu les regagner. Ces quatre excellents tirs et ses efforts en ski lui ont permis de gravir le premier échelon du podium lors du départ de masse.
Parmi les athlètes séniors, Lise Le Guellec, mère de Jean-Philippe, qui en 2014, a participé aux Olympiques de Sotchi confiait qu'elle aime venir à La Patrie pour ces épreuves sportives. Celle qui sera grand-mère ces jours-ci y trouve son plaisir. Entraîneure à Québec, elle a reconnu, entre autres, que « la piste rouge était quelque chose. » Poursuivant, elle qualifie l'endroit d'agréable « parce que c'est tellement familial. »
Pour assurer la qualité de l'évènement, plus de 80 bénévoles veillent à ce que ces courses se déroulent dans les meilleures conditions possible. De la recherche d'hébergement à la nourriture qui sustente près de 300 personnes présentes sur le site lors de journées de compétition, en passant par la préparation et l'entretien des pistes, tout cela en occupe beaucoup. Cette activité, mentionnait Érika Charron, entraîneure, générerait quelque 20 000 $ en retombées économiques pour la région.