Les impacts des efforts déployés en matière de bonne gestion des dernières années commencent à porter fruit à Magog puisque l'augmentation moyenne du compte de taxes sera de 0,9 %, un taux en deçà de l'inflation. 40 % des citoyens verront carrément leur compte diminuer en 2016.
Selon la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, plusieurs facteurs expliquent cette diminution du compte de taxe de ces contribuables plus chanceux.
La politique de la gestion de la dette que nous avons adoptée en 2013, le nouveau rôle d'évaluation foncière et le fait que la municipalité est toujours en développement sont autant de facteurs qui jouent en notre faveur, explique Mme May Hamm. Nous sommes fiers, nous faisons une bonne gestion et on commence à voir des résultats concrets. »
Des balises claires
La politique de gestion de la dette de Magog comprend plusieurs balises que la municipalité respecte depuis 2013. Tout d'abord, elle n'emprunte pas plus de cinq millions de dollars par année. 5M $ sont aussi dédiés au remboursement de la dette et si la Ville fait des surplus imprévus, ils servent au remboursement accéléré des créances.
« On diminue aussi notre dépendance à Hydro-Magog, qui nous donne environ 5M $ de profits par an. Historiquement, ce montant servait à diminuer directement le taux de taxe, ce qui fait que le citoyen ne payait pas le coût réel du service. Lorsqu'on a élaboré la nouvelle politique, nous avons réalisé que c'était loin d'être logique parce que c'était comme payer l'épicerie avec des surplus. Les surplus sont maintenant utilisés comme réserves et pour payer les infrastructures. Nous diminuons notre dépendance pour entre 500 000 $ et 1M $ par année. On paie le coût réel du service et on investit dans nos infrastructures, dont 6M $ par année dans nos rues. »
D'autant plus que comme les huit autres municipalités du Québec qui ont leur propre réseau de distribution, Magog est à la merci de la Régie de l'énergie. Selon Mme May Hamm, les risques de se faire jouer des mauvais tours lorsque les grilles changent sont bien réels.
« Jusqu'à présent, nous n'avons pas été affectés outre mesure par les changements imposés par Hydro-Québec, affirme-t-elle. Cependant, on ne sait jamais quelle sera la mesure qui nous fera mal et quand celle-ci arrivera. Soyons prévoyants. »
L'avantage d'être en développement
Selon Vicki May Hamm, Magog peut compter sur son développement continu pour que la variation de son taux de taxation reste près du un pourcent.
« Chaque année, j'ai la chance d'avoir de nouvelles constructions sur le territoire et leur nombre ne diminue pas, loin de là. Contrairement à d'autres municipalités qui stagnent, ces nouveaux revenus de taxation permettent d'absorber les dépenses municipales. Ça joue en notre faveur. »
Le nouveau rôle d'évaluation foncière présente une augmentation moyenne de 4,7 % de la valeur des maisons sur le territoire de la municipalité. Si bien des citoyens constateront une diminution de leur compte de taxes, d'autres verront le leur augmenter en raison du nouveau rôle.
2016 sera chargée
Vicki May Hamm souhaite voir se réaliser plusieurs grands projets à Magog en 2016, dont celui des plans et devis pour la revitalisation du centre-ville. Selon elle, la nouvelle image du centre-ville de Magog pourrait être dévoilée dans un avenir pas si lointain. Aussi, elle rêve d'inaugurer l'incubateur technologique, abondamment discuté ces derniers mois et en lien avec le dossier de l'îlot Tourigny.
« Il y a aussi le projet de la Maison Merry, que la municipalité avait acheté en 2008 pour éviter sa démolition, rappelle-t-elle. Nous avions tenu une vaste consultation pour savoir quelle vocation lui donner. Le projet de 3,5M $ permettra la restauration du bâtiment et l'ajout d'une annexe pour en faire un lieu de mémoire citoyenne qui racontera l'histoire de Magog, de ses familles et qui permettra aussi de découvrir ce lieu archéologique. Récemment, on y a découvert des artéfacts qui datent de plus de 3000 ans! »
La Ville aura aussi à prendre une décision quant au projet d'une deuxième glace alors que trois millions de dollars sont nécessaires pour la mise aux normes du système de réfrigération de l'Aréna de Magog. Selon la mairesse toutefois, ce projet n'est que réaliste compte tenu de la population de la municipalité.
« Habituellement, les municipalités de plus de 20 000 habitants ont deux glaces pour répondre aux besoins. Ici, j'ai 28 000 personnes permanentes, en plus des milliers de touristes. Une deuxième glace serait toute indiquée », conclut-elle.