Le mandat renouvelé pour deux ans des élus de Lac-Mégantic
arrive à sa fin. Le 1er novembre, six nouveaux conseillers municipaux
seront élus, de même qu'un nouveau maire. Le député provincial de l'endroit,
Ghislain Bolduc, voit d'un bon œil ce renouveau.
Six des sept sièges de conseiller municipal seront occupés
par de nouveaux élus au lendemain de l'élection. Seul André Desjardins
demandera à ses concitoyens de lui faire confiance pour un deuxième mandat.
La mairesse, Colette Roy-Laroche, annonçait il y a quelques
semaines son retrait de la vie politique après avoir géré la crise du 6
juillet, ses retombées et piloté les premières démarches de reconstruction.
« C'est une belle opportunité pour la municipalité de se
doter d'un conseil municipal qui connaît et comprend ses enjeux et qui regarde
vers l'avenir, souligne Ghislain Bolduc. Ceux qui y étaient n'ont jamais été
élus dans le but de reconstruire leur ville. Ils ont fait du bon travail dans
les circonstances, mais ils sont épuisés. Le renouveau dynamisera la
municipalité. »
À la suite de la catastrophe ferroviaire du 6 juillet, le
gouvernement du Québec accordait un renouvellement de mandat de deux ans pour
les élus de la municipalité au début de l'automne 2013. Ce faisant, on pensait
pouvoir maintenir une certaine stabilité au conseil de ville en cette période
de deuil et de bouleversements.
2,1 millions d'investissements
chez Bestar
L'entreprise Bestar de Lac-Mégantic reçoit une aide
financière de 1,2 million de dollars du gouvernement du Québec pour l'acquisition
d'équipements spécialisés. L'aide financière prend la forme d'un prêt sans
intérêt de 500 000 $, provenant du Fonds d'aide à l'économie de
Lac-Mégantic et d'un prêt d'Investissement Québec de 700 000 $.
Avec ces nouveaux investissements, le député provincial de
Mégantic, Ghislain Bolduc, est confiant de voir l'entreprise de fabrication de meubles propulser ses
activités par-delà la frontière.
« Avec le taux de change actuel, Bestar se retrouve devant
un marché qui lui a ouvert des bras bien grands. L'entreprise pourra prendre sa place ou la reprendre à
des endroits qu'elle avait quittés en raison de contraintes économiques. »
Ghislain Bolduc se réjouit d'ailleurs de constater la création
de 25 nouveaux emplois, en plus d'en consolider 125 dans la région. Le projet
de Bestar compte parmi ceux soutenus par le Fonds d'aide à l'économie de
Lac-Mégantic. D'ailleurs, cette enveloppe sera bientôt vide et pour une bonne
raison.
« Fondamentalement, ça signifie que les projets se réalisent.
Lorsqu'on fait des annonces comme celle d'aujourd'hui, les gens constatent qu'il
y a une opportunité de se faire soutenir dans leurs projets. Je suis fier de
ça, l'argent avait été mis dans ce Fond pour renforcer l'économie de la région.
»
Une descente en ascenseur et une remontée en escalier
En 2000, Bestar avait un chiffre d'affaires frôlant les 80 millions de dollars. Lors de la vente de l'entreprise à trois groupes d'actionnaires privés de l'Estrie, en décembre 2014, on parlait de 35 millions. Environ 400 emplois ont été perdu au fil des ans, notamment en raison de la crise économique et d'une baisse marquée des exportations canadiennes vers le marché américain.
Le porte-parole et actionnaire de Bestar, Gilles Pansera, estime que malgré de lourdes pertes liées à la débandade économique, l'entreprise est aujourd'hui revenue sur la bonne voie.
« On profite du bon climat économique pour investir en équipements d'usinage, comme ce robot qui gère les procédures de percage grâce à une programmation numérique. Il y en a seulement trois dans le monde en opération actuellement. Ces investissements nous permettent d'améliorer nos opérations, notre production et la diversité et la qualité de nos produits. »
25 nouveaux emplois ont été créés depuis le début de l'année.
« 65% de nos ventes se dirigent vers les États-Unis et on veut être encore plus présents dans ce marché. 80% de nos commandes proviennent du web. Le produit quitte Lac-Mégantic et est livré au domicile du client. On doit toujours innover et s'adapter pour être concurrentiels. »