L'Université de Sherbrooke (UdeS) et divers partenaires ont récemment
désigné une portion de leurs terrains, intégrée au parc du Mont-Bellevue, comme
réserve naturelle universitaire. Cette initiative vise à préserver les
écosystèmes locaux tout en permettant les activités de plein air, la recherche
et l'enseignement.
Le parc abrite une biodiversité impressionnante avec plus de 400 espèces
végétales et plusieurs espèces animales, comme le noyer cendré et la rainette
crucifère. Cependant, les activités humaines, les sentiers illégaux et
l'urbanisation mettent en danger cet équilibre fragile. Face à ces pressions,
l'UdeS et la ville de Sherbrooke ont pris des mesures dès 2017 pour protéger
l'intégrité de ce milieu naturel.
La désignation comme réserve naturelle, validée par le ministère de
l'Environnement, est un outil clé pour protéger cette zone à long terme. La
professeure Denyse Rémillard, vice-rectrice à l'UdeS, explique que cette
initiative inclut des règlements stricts pour assurer la pérennité des écosystèmes
tout en poursuivant l'enseignement et la recherche. En tant que première «
oasis de nuit étoilée » en milieu urbain, le parc permet aussi des études sur
la pollution lumineuse.
Le nouveau statut impose certaines restrictions, comme l'interdiction de développer
de nouvelles infrastructures. De plus, des sentiers non autorisés ont été
fermés ou réaménagés pour protéger les zones sensibles, notamment les milieux
humides. Patrice Cordeau, vice-recteur adjoint au développement durable,
insiste sur la gestion durable nécessaire pour préserver ces espaces.
Pour mener à bien cette initiative, l'UdeS et la ville de Sherbrooke ont
collaboré avec les usagers du parc. Une table de concertation, appelée «
L'Alliance », a été créée pour concilier les différents besoins. Un nouveau
sentier pour vélos de montagne a par exemple été aménagé pour relier le parc
aux écoles environnantes.
Un programme de suivi écologique a aussi été mis en place pour surveiller
l'état de santé du parc. Les résultats initiaux montrent des progrès
encourageants. La ville de Sherbrooke, qui cherche à protéger 45 % de son
territoire sous forme d'espaces naturels, se félicite de ce projet crucial pour
garantir un accès à la nature à ses résidents.
Cette initiative s'inscrit dans la grande campagne de financement de l'UdeS,
visant à relever des défis environnementaux tout en innovant pour l'avenir.