Après avoir passé les 13 derniers mois dans
l'église Plymouth-Trinity de Sherbrooke afin d'éviter d'être déportée vers le
Mexique, la famille Rodriguez-Flores est maintenant libre de circuler dans les
rues sans risque d'être arrêtée.
Un long processus
et de longs mois d'inquiétude
Pour Georgina Flores, Manuel Rodriguez et Manolo
Rodriguez-Flores il s'agit d'une avancée encourageante.
Rappelons qu'il y avait trois scénarios qui étaient
envisagés. Le premier consistait à rester à l'intérieur des murs de l'église et
d'entendre que le processus suive son cours. Ce qui aurait été très long et décourageant.
Le deuxième était le risque que toute la famille soit dans l'obligation de
retourner au Mexique. Le troisième, celui qui se produit actuellement, était que le mandat d'arrêt soit levé et que
la famille puisse circuler librement dans Sherbrooke.
Les douze
travaux d'Astérix
Au départ, avant
de subir ces mois de tortures psychologiques, la famille Rodriguez-Flores avait
un travail et elle a toujours été extrêmement soucieuse de respecter les lois,
explique Guy Ouellet, co-porte-parole du groupe de
soutien à la famille Rodriguez-Flores.
Il s'agit d'une suite d'erreurs bureaucratiques, de
virgules qui n'étaient pas écrites à la bonne place et mal interprétées par les
fonctionnaires ou bien de cases mal
cochées et il faut tout recommencer, poursuit-il.
Un soulagement,
mais la bataille n'est pas encore gagnée
La famille Rodriguez-Flores s'est rendue hier matin,
à 10h00, au bureau de l'Agence des
Services frontaliers du Canada. À la suite de ce rendez-vous, les services ont
levé le mandat d'arrestation qui pesait sur eux. Toutefois, sous certaines
conditions. L'avis d'expulsion plane encore au-dessus de leur tête.
Le soutien à
la famille
La famille remercie du fond du cœur l'appui qu'elle
a reçu jusqu'à aujourd'hui.
«Ils sentent
le soutien de la population. Les gens venaient aux activités bénéfiques [dans
le but de les aider].» - Guy Ouellet
Les membres de la famille vont pouvoir reprendre
leurs occupations qu'ils avaient avant que ce cauchemar commence.
«La minute où vous sortez de l'église, on vous reprend.» -
employeurs de la famille Rodriguez-Flores.
Ses membres espèrent une intervention du ministre
de l'Immigration pour leur accorder la citoyenneté pour des considérations
humanitaires.
Pour le moment, la famille retrouve donc la liberté
jusqu'à ce que l'État canadien se prononce sur son statut en début d'année.
Source : Guy Ouellet, co porte-parole de la famille Rodriguez-Flores