Le Centre
de formation continue (CFC) du Cégep de Sherbrooke est heureux d'annoncer la
fin de la toute première cohorte de son nouveau programme Gestion d'entreprises
agricoles, lancé en mai 2020. C'est à travers le témoignage de l'une de ses
finissantes, Camille Lussier, que le CFC dresse un bilan des plus positifs de
cette formation destinée aux agricultrices et aux agriculteurs établis ou en
démarrage de projet.
Ainsi,
que ce soit parce qu'ils pourraient obtenir une prime à l'établissement allant
jusqu'à 20 000 $, bénéficier de meilleurs quotas de matières grasses
(producteurs laitiers de la relève) ou se prévaloir plus facilement de tout
autre subvention ou mode de financement, les finissantes et les finissants en
Gestion d'entreprises agricoles ont toutes les raisons de célébrer!
Et la
plus importante demeure le fait qu'ils possèdent maintenant les outils
nécessaires pour assurer la rentabilité et le développement d'un projet qui
leur tient à cœur.
« J'ai
appris à concevoir des outils concrets comme un plan d'affaires, un guide de
l'employé, un modèle d'offre d'emploi, etc., que j'ai pu utiliser au sein de
mon entreprise dès le début de ma formation », nous explique Camille, qui
prend la relève de la ferme familiale Les Hôtes Épinettes à Cookshire-Eaton.
La
formation offerte majoritairement en ligne et menant à une attestation d'études
collégiales (AEC) permet aux étudiantes et aux étudiants d'acquérir de
précieuses compétences de gestion, qui font parfois défaut aux productrices et
aux producteurs.
« La
gestion d'une entreprise agricole est de plus en plus complexe. Les
gestionnaires de ce type d'entreprise doivent conjuguer avec de multiples
variables comme l'importante valeur des installations, la législation
spécifique, l'évolution rapide des techniques de production, la variété des
types de production, la mondialisation de l'offre, le recours aux travailleurs
étrangers et j'en passe », affirme Vicky Fontaine, conseillère pédagogique
au Centre de formation continue.
Une formation adaptée aux productrices et aux
producteurs
Le bilan
de cette première cohorte demeure très positif, comme en témoigne Camille
Lussier : « La formation requiert de s'engager et d'y mettre
l'énergie nécessaire. Cependant, ce qu'on en retire par la suite en vaut
largement la peine. Désormais, je ne suis plus seulement une productrice. Je
suis également devenue une gestionnaire ».
En effet,
bien que la gestion des ressources humaines et matérielles puisse s'apprendre,
en partie, sur le terrain, les notions propres à la comptabilité et aux
finances ne s'acquièrent pas uniquement par l'expérience. « C'est très
pertinent pour moi de comprendre les chiffres liés à mon entreprise. C'est
ainsi que je peux réellement assurer la rentabilité et la viabilité de mon
projet agricole. De plus, le plan d'affaires que nous avons conçu dans le cadre
de nos cours va pouvoir me servir à concrétiser mes projets et à obtenir l'aide
financière nécessaire pour y arriver », ajoute Mme Lussier.
Une formule à distance et en présence
Bien que
la formation soit offerte principalement en ligne, 30 % des cours sont donnés
en présence.
« Les
étudiantes et les étudiants ont réellement tiré profit du réseautage que leur
ont permis les cours en présence. Ces derniers ont favorisé les échanges en
général, de même que les partages entre les producteurs plus expérimentés et
ceux de la relève. Certains ont demandé au groupe des avis concernant leur logo
d'entreprise, d'autres sont allés prêter main-forte au sein même des fermes de
leurs collègues de classe. Beaucoup ont mentionné l'importance du réseau dans
un domaine où l'on peut se sentir isolés par moment », souligne Vicky Fontaine.
Ainsi,
l'équipe du Centre de formation continue est très fière de cette belle
expérience, qui jette, sans aucun doute, certaines assises pour de nouvelles
formations offertes en mode hybride (formule combinant des cours à distance et
en présence).
Il est
prévu qu'une nouvelle cohorte en Gestion d'entreprises démarre dès la fin du
mois de septembre 2022.