J'ai beau tourner le problème dans tous les sens, je n'arrive pas à me convaincre que la place de la culture soit juste à côté d'une voie de chemin de fer.
À plus forte raison sur un terrain contaminé qui pourrait encore contenir « Benzène, Éthylbenzène, Hydrocarbures pétroliers C10 à C50, Toluène, Xylènes ». Quand j'ai posé la question au chef de la division urbanisme, permis et inspection de la Ville de Sherbrooke, il ne savait pas si ledit terrain avait été décontaminé ou pas, ni même s'il appartenait à la Ville. Ne manquerait plus qu'il soit en zone inondable ou de glissement de terrain.
Il faut se demander pourquoi en deux cents ans d'histoire, personne n'a eu envie d'y construire sa maison, son industrie ou son commerce (sauf une station-service d'où les contaminants mentionnés). Même pas une niche à chien... et tout à coup, ce serait l'endroit idéal pour des artistes? Pour présenter des spectacles? POUR LA CULTURE? À côté d'une voie de chemin de fer? Voyons donc?
Mais les artistes à qui on promet d'élections en élections « leur » salle intermédiaire semblent prêts à prendre « leur place » : celle qu'on leur aura indiquée. Ils attendent depuis si longtemps!
Je propose plutôt d'installer cette salle à un endroit plus propice où le train ne sera pas l'acteur principal qui entre et sort de scène à sa guise. En fait, j'ai deux propositions.
La première nécessite la collaboration avec l'Université de Sherbrooke pour relancer le Vieux clocher en le rendant conforme aux normes. Il semble que l'Université n'ait pas les moyens de faire cette mise à niveau toute seule. Par la même occasion, nous devrions regarder la possibilité d'y construire une deuxième scène de façon à pouvoir y présenter des spectacles scolaires en après-midi et, sur la scène actuelle, les spectacles habituels de l'établissement.
La facture totale serait ainsi moins élevée et de surcroît divisée entre les deux partenaires.
À défaut d'une entente avec l'Université pour le Vieux clocher, je propose de récupérer le site de l'ancien poste de police. L'endroit est central, près de la Place de la Cité, des stationnements. Le nouvel édifice devrait coûter moins cher puisqu'il n'exigerait pas de plancher anti-vibration et autres contraintes dues au choix du site de la rue du Dépôt. La même contrainte de multi-usages à deux scènes permettrait de « rentabiliser » l'ensemble.
Les artistes du Centre des arts de la scène Jean-Besré pourraient, en plus de présenter des spectacles pour enfants l'après-midi, y performer le soir pour les adultes et faire rayonner les artistes d'ici ... ICI.
La place Nikitotek ne pourrait-elle pas servir aussi à présenter des artistes d'ici plutôt que d'investir des millions pour y voir performer des artistes venus d'ailleurs 15 jours par année ?
La Ville de Sherbrooke reconnaît plus de 300 artistes et organisations des « Arts de la scène », je leur offre AUSSI cette possibilité.
Il est temps que nos artistes aient leurs places : LA PLACE DE LA CULTURE, la place de NOS cultures : francophone, anglophone et maintenant des autres communautés culturelles.
Et on ne réussira pas à me convaincre que celle-ci est sur le « bord d'la trac ».
Source : Denis Pellerin, candidat à la mairie de Sherbrooke