La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, est interpellée
par plusieurs élus quant à sa gestion des ressources énergétiques au Québec.
L'opposition officielle lui reproche de ne pas gérer de manière responsable
l'énorme potentiel énergétique du Québec et de manquer de vision.
C'est le cas, entre autres, du porte-parole de l'opposition officielle
en matière d'Énergie, Pierre Paradis, la députée de Laviolette, Julie Boulet, le
député de Mégantic, Ghislain Bolduc, la députée de Soulanges, Lucie Charlebois,
le député d'Huntingdon, Stéphane Billette, et la députée de Laporte, Nicole
Ménard.
« Les
moratoires qualifient déjà le règne de la ministre Ouellet seulement sept mois
après sa nomination. Actuellement, il y a un moratoire sur les mini-centrales, un
moratoire sur l'éolien, bref, il y a un moratoire sur la filière énergétique
dans son ensemble. Pour chaque dossier, la solution péquiste est le moratoire.
Ce qui est encore plus inquiétant, c'est de voir que la ministre n'a aucune
imagination pour utiliser l'abondance de notre énergie propre. Hydro-Québec a
récemment chiffré les surplus à 21,4 M$, mais le gouvernement manque
d'imagination pour les utiliser. Peut-on savoir quand la ministre va-t-elle
enfin lever le moratoire qu'elle a mis sur l'économie du Québec? », a
déclaré monsieur Paradis.
« Nous n'avons
pas une ministre en mode solution, mais plutôt en mode provocation. Je me demande
si le gouvernement péquiste a pris de temps de trouver des utilisateurs qui
auraient bien besoin des surplus d'énergie produits par les mini-centrales? Celles-ci
comportent plusieurs avantages : elles nous donnent de l'électricité à un
prix très concurrentiel, elles permettent de créer des partenariats
exceptionnels avec les communautés autochtones, elles apportent de retombées
économiques importantes et elles procurent des redevances qui permettent
l'autonomie des régions. Alors est-ce que c'est le gouvernement qui dirige
Hydro-Québec ou c'est Hydro-Québec qui mène ce gouvernement », a soutenu madame
Boulet.
« Le Centre
local de développement de la MRC du Granit a développé une filière de
production de biomasse basée sur la plante alpiste roseau. Cette initiative de 1,2 M$
sert de vitrine technologique et elle a reçu, il y a quelques années, un
soutien du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du
Québec et du Bureau de l'efficacité et de l'innovation énergétiques pour
développer son expertise. Malgré des résultats très prometteurs, le programme
de soutien se termine en juin 2013. Qu'entend faire la ministre au sujet de ce
programme? Subira-t-il le même sort que les mini-centrales? » a ajouté
monsieur Bolduc.
« Nous
avons présentement des surplus d'électricité, la ministre des Ressources
naturelles pourrait demander de revoir les tarifs en faveur des stations de
ski, un secteur qui génère plus de 30 000 emplois et 800 millions en
retombées économiques. Des économies d'énergie leur laisseraient la marge de
manœuvre nécessaire pour se moderniser et ainsi demeurer compétitives et créer
d'avantages d'emplois. Malheureusement, tout ce que touche la ministre Ouellet
se transforme en moratoire. Est-ce que le ministre délégué au Tourisme,
monsieur Pascal Bérubé, va tenir tête à sa collègue et défendre les intérêts de
l'industrie touristique en lui demandant de donner un tarif adapté aux stations
de ski? », a questionné madame Charlebois.
« La
production agricole en serre est un secteur important qui a un chiffre d'affaires
de 270 M$ et qui emploie 6 200 personnes. Son potentiel de développement
est incroyable, mais sa croissance est freinée par la concurrence des produits étrangers
qui bénéficient d'un important soutien de leur état respectif au niveau du coût
de l'énergie. Pendant que l'on regarde les produits étrangers garnir les
tablettes de nos épiceries, la ministre s'assoit sur des surplus d'électricité
qu'elle voit comme un problème plutôt qu'un outil de développement économique. Est-ce
que la ministre va finalement écouter les producteurs de légumes en serre et
autoriser un tarif d'électricité compétitif qui permettrait aux Québécois de
manger des produits du Québec à l'année », a souligné monsieur Billette.
« Nous sommes en période d'abondance d'énergie propre provenant du
Québec, alors pourquoi ne pas en profiter pour mettre en valeur notre
patrimoine religieux? Le coût du chauffage des édifices est colossal et les
coûts d'entretien augmentent, pourquoi ne pas leur donner un coup de pouce?
Est-ce que la ministre des Ressources naturelles peut s'engager à instaurer un
tarif qui permettrait de sauvegarder notre patrimoine religieux ? », a conclu madame
Ménard.
Source : Charles
Robert, attaché de presse de l'Aile parlementaire libérale