Un
grand ami à moi, Robert Poirier, aujourd'hui décédé, dirigeait l'escouade
câline de la police d'une ville de la Rive-Sud de Montréal.
Il
prenait un soin méticuleux de ces chiots. Il en parlait avec affection. Et dès
que l'un d'eux montrait le plus petit progrès, il le caressait, le félicitait,
lui donnait de la viande. Enfin il faisait grand cas de sa réussite.
Cette
méthode n'est pas nouvelle. Elle est appliquée depuis des siècles par les
dresseurs d'animaux.
Pourquoi,
je me le demande, ne montrons-nous pas aussi sensés avec les hommes qu'avec les
bêtes ? Pourquoi ne présentons-nous pas la friandise au lieu de fouet, le
compliment au lieu du blâme?
Faisons
comme mon ami Robert : Reconnaissons les progrès, si légers soient-ils, de
ceux que nous voulons encourager. C'est ainsi que nous les stimulerons, que nous
les engagerons à poursuivre leurs efforts.
Dans
un de ses livres, le psychologue Jais Lair fait le commentaire suivant :
« L'éloge est comme le soleil pour l'esprit humain. Nous ne pouvons nous
épanouir sans lui. Cependant, la plupart d'entre nous sommes prêts à souffler
sur les autres le vent glacial de la critique, bien plus qu'à leur réchauffer
le cœur avec les compliments. »
En
faisant un retour en arrière, moi-même en personne, je revois comment quelques
mots de louange ont suffi à changer ma vie. Vous pouvez certainement en dire
autant?
Ici
j'irai avec un exemple du passé où l'éloge a fait des miracles.
En
1883, vivait à Naples un enfant de dix ans qui travaillait dans une usine. Il
rêvait de devenir chanteur. Mais son professeur l'avait
découragé : « Tu n'as aucune voix. Quand tu chantes, on croit
entendre grincer les persiennes. » Mais sa mère croyait en lui. Elle était
sûre de son talent et l'assura qu'elle avait remarqué un progrès dans son
chant. Elle lui paya des leçons de musique. Les encouragements de sa mère
transformèrent la vie de son fils. Vous avez sans doute entendu parler de
lui : CARUSO!
(Enrico Caruso est un ténor né le 25 février 1873 à Naples et mort le 2 août 1921 dans la même
ville. Il est considéré par de nombreux critiques comme le plus grand chanteur
d'opéra de tous les
temps. D'ailleurs les ténors Pavarotti et Bocelli ont interprété du Caruso.)
Oui, complimenter
Un grand psychologue, B.F. Skinner, a démontré, en faisant
l'expérience sur des animaux comme sur des humains, que lorsque la critique est
réduite au minimum et le compliment accentué, ce qu'il y a de positif chez
l'être humain se trouve renforcé, et ce qui est négatif s'en trouve affaibli
parce qu'on n'y prête pas attention.
Et pourquoi ne pas utiliser ce principe avec nos enfants. La
principale forme de communication entre parents et enfants ne consiste-t-elle
pas à hausser le ton? Et, comme c'est souvent le cas, le comportement des
enfants, comme celui des parents, au lieu de s'améliorer empire un peu plus
chaque jour.
La solution?
Essayons les compliments plutôt que la critique. Pas facile?
Vous avez raison. Mais avec la pratique assidue, vous réussirez.
Un rappel
Souvenez-vous que nous avons grand besoin de compliments et
de considération, et que nous ferons tout pour nous les attirer. Mais personne
n'apprécie l'hypocrisie et la flatterie.
Je vous le répète : les méthodes exposées ici ne
réussiront que si elles sont sincères et viennent du cœur. Oui, c'est une
nouvelle manière de vivre.
Si nous savons révéler leurs trésors cachés à ceux qui nous
entourent, nous ferons beaucoup plus que les influencer ou les stimuler. Nous
les ferons progresser et se métamorphoser.
Finale
Les talents se fanent sous la critique et fleurissent,
fructifient avec l'encouragement. Louez donc le moindre progrès et louez tout
progrès. Soyez chaleureux dans votre approbation et prodigue dans vos éloges.
Prochain texte : Comment inciter l'autre à se dépasser,
À la semaine prochaine!
P.S.
Encore et encore je le répète et le répéterai : mon guide est Dale
Carnegie. Son livre : Comment se faire des amis et influencer les autres,
est disponible en librairie ou à la bibliothèque municipale. Ici, je vous donne
l'essentiel. La base quoi!